Can. 2003. Comédie dramatique de Ziad Touma avec Brian C. Warren, Karen Simpson, Steven Turpin. À Montréal, un travesti et une VJ excentrique traversent une crise d'identité après avoir recueilli un jeune homme amnésique. Récit réunissant plusieurs clichés de la culture gay. Personnages flamboyants. Réalisation colorée et tapageuse. Interprétation inégale.
À Montréal, un travesti et une VJ excentrique traversent une crise d'identité après avoir recueilli un jeune homme amnésique. Récit réunissant plusieurs clichés de la culture gay. Personnages flamboyants. Réalisation colorée et tapageuse. Interprétation inégale.
Dans ce premier long métrage de Ziad Touma se retrouvent plusieurs clichés de la culture gay. À un point tel qu'une impression de déjà-vu se fait sentir dès le premier quart d'heure. Ainsi, les personnages portent des costumes extravagants, se lancent des répliques corrosives à forte connotation sexuelle et ont un style de vie superficiel et décadent. Avec sa musique techno bruyante, allant parfois jusqu'à couvrir la voix des acteurs, et ses images aux couleurs saturées, la réalisation témoigne assez efficacement de l'atmosphère endiablée des clubs gays. En fait, on insiste tant à dépeindre cet univers marginal que le récit de la crise identitaire est relégué au second plan et se révèle du coup peu convaincant. Se terminant sur des images du défilé de la fierté gaie, SAVED BY THE BELLES s'avère donc une célébration de la différence, mais doublée d'un appel maladroit à la tolérance. Artistes de la scène underground de Montréal, Brian C. Warren et Karen Simpson démontrent beaucoup plus de charisme que de réel talent dramatique. Avec leur jeu peu inspiré, Steven Turpin et Danny Gilmore, qui se partagent le rôle de Chris, ont l'air perdu dans cet univers peuplé de personnages flamboyants.
Texte : Manon Dumais