É.-U. 2003. Drame policier de Clark Johnson avec Colin Farrell, Samuel L. Jackson, Olivier Martinez. Une escouade tactique de la police de Los Angeles escorte un dangereux criminel qui a offert cent millions de dollars à celui qui le fera évader. Adaptation décevante d'une populaire série télévisée des années 1970. Scénario mécanique, plein de clichés et dénué de réel suspense. Réalisation musclée mais tonitruante et sans âme. Interprétation correcte.
Une escouade tactique de la police de Los Angeles escorte un dangereux criminel qui a offert cent millions de dollars à celui qui le fera évader. Adaptation décevante d'une populaire série télévisée des années 1970. Scénario mécanique, plein de clichés et dénué de réel suspense. Réalisation musclée mais tonitruante et sans âme. Interprétation correcte.
Disons-le d'emblée, cette adaptation d'une populaire série télévisée des années 1970 est franchement décevante. Ainsi, après une ouverture assez nerveuse, S.W.A.T. s'enlise dans une suite de scènes d'entraînement peu palpitantes, à peine épicées par les confrontations viriles entre les membres de l'équipe. Et lorsque dans le dernier tiers, l'action proprement dite se met enfin en branle, l'excitation n'est pas davantage au rendez-vous. Les poursuites, fusillades et autres bagarres sont filmées de façon certes musclée, mais sans invention visuelle ni véritable rythme, ce qui ne contribue guère à générer un suspense digne de ce nom, le réalisateur comptant davantage sur des effets sonores amplifiés et une musique aussi assourdissante qu'omniprésente pour conférer du dynamisme à sa production. Mécanique et prévisible, le scénario carbure aux clichés de toutes sortes et comporte son lot d'invraisemblances. En outre, la seule idée qui se voudrait originale dans le film, l'offre du puissant criminel qui provoque les convoitises et les trahisons, est en fait calquée sur un développement dramatique du film de James Bond LICENCE TO KILL. Aux prises avec des personnages peu intéressants, les interprètes livrent néanmoins des performances correctes.
Texte : Louis-Paul Rioux