L’AVIS DE MEDIAFILM

Plus de 15 ans se sont écoulés depuis le deuxième épisode mettant en vedette Boirond et Desbuches, ces deux célèbres policiers aux méthodes douteuses, inspirés de confrères que l'ex-flic et scénariste Simon Mickaël a bien connus. Si la franchise de ce portrait cynique a su séduire à l'époque, ce RIPOUX 3 n'ajoute rien de neuf ou de pertinent. Au contraire, Claude Zidi donne à son film un aspect poussiéreux, renforcé par cette vision nostalgique d'un Paris à peine effleuré par la modernité. Même la musique de Francis Lai semble destinée à un triste bal musette. Élément essentiel au succès de cette série, la complicité entre les débonnaires Philippe Noiret et Thierry Lhermitte ne se dément pas dans ce troisième épisode, bien que cette fois, leurs retrouvailles donnent lieu à une série d'incidents plus ou moins cocasses. Zidi demeure toutefois fidèle à son humour caricatural, celui qui a fait sa gloire et dont il semble incapable de se départir. Même s'il fait preuve de peu d'imagination, le réalisateur a toutefois su s'entourer d'interprètes capables de transcender la banalité de leur personnage, tout particulièrement Bernadette Lafont et Jean-François Balmer. Reste à espérer que ce troisième volet constitue le point final des aventures de ces ripoux vieillissants.

Texte : André Lavoie