L’AVIS DE MEDIAFILM

Sans être un film marquant, THE FAST AND THE FURIOUS tenait assez bien la route avec son histoire d'infiltration policière dans le milieu marginal et très typé des courses illégales en milieu urbain. Le décor change avec cette suite, tout comme le sérieux relatif de l'approche. Cette fois, il devient impossible de croire un seul instant à ces péripéties extravagantes, prétextes à des cascades aussi spectaculaires que peu crédibles. En fait, on se trouve ici devant une sorte de MIAMI VICE pompé aux stéroïdes, avec une tonne de clichés dans la description du duo dépareillé d'enquêteurs devant s'infiltrer dans l'entourage d'un criminel riche, branché et sadique. L'intrigue n'est pas très différente de celle de bien des séries B médiocres sortant directement en vidéo. Mais le budget alloué au réalisateur John Singleton fait la différence sur le plan technique et visuel. Nul doute, en effet, que les cascades et les scènes de poursuites automobiles en mettent plein la vue. Toutefois, les admirateurs du premier film risquent d'éprouver un fort sentiment de déjà-vu devant cette suite qui renouvelle peu les exploits routiers de son prédécesseur. Les interprètes font montre d'une certaine énergie mais sans avoir à déployer beaucoup de nuances dans leur jeu.

Texte : Martin Girard