É.-U. 2003. Comédie de Shawn Levy avec Steve Martin, Bonnie Hunt, Tom Welling. Les tribulations d'un entraîneur de football forcé de s'occuper seul de ses douze enfants pendant l'absence de sa femme. Succession de scènes humoristiques inégales sur le thème de la vie de famille. Personnages esquissés à gros traits. Touches de sensiblerie. Réalisation très standard mais assez alerte. Interprétation enjouée.
Les tribulations d'un entraîneur de football forcé de s'occuper seul de ses douze enfants pendant l'absence de sa femme. Succession de scènes humoristiques inégales sur le thème de la vie de famille. Personnages esquissés à gros traits. Touches de sensiblerie. Réalisation très standard mais assez alerte. Interprétation enjouée.
Remake d'un film de Walter Lang tourné en 1950, CHEAPER BY THE DOZEN de Shawn Levy dépeint une famille aux dimensions plus imposantes qu'il y a un demi-siècle, surtout à l'heure du déclin démographique dans les pays industrialisés. Vu sous cet angle, cette comédie prend des allures de conte fantaisiste tant sa prémisse apparaît anachronique. Elle donne toutefois lieu à une série de vignettes parfois cocasses sur la vie d'un clan bruyant et animé. D'une ingéniosité malicieuse, cette marmaille ne semble unie que par son nom de famille, tant le cinéaste met l'accent sur la singularité de chaque membre. Esquissés à gros traits, ces véritables profils sociologiques - l'obèse, le reclus, le sportif, la rebelle, les jumeaux polissons, etc. - se succèdent pour que le spectateur puisse vaguement s?identifier à l'un ou à l'autre. Mais derrière ce portrait de groupe, on discerne un discours au ton conservateur sur les valeurs familiales. Ce qui entraîne les inévitables percées de sensiblerie à travers les gags souvent trop faciles. Et bien qu'assez alerte, la réalisation demeure d'un niveau très standard. Steve Martin ressort son habituel catalogue de mimiques, ramenant vite le tout à un divertissement sans conséquences. Le comédien est bien épaulé par Bonnie Hunt, efficace en mère de famille énergique et sensible.
Texte : André Lavoie