Fr. 2003. Comédie de Richard Berry avec Jules Sitruk, Mabô Kouyaté, Joséphine Berry. Un écolier parisien aide son meilleur ami à retrouver son père à Londres, en compagnie d'une camarade de classe dont il est épris. Thème du triangle amoureux abordé à l'échelle enfantine. Récit rafraîchissant, mais devenant graduellement plus laborieux. Réalisation colorée et inventive. Jeu plein d'assurance de J. Sitruk.
Un écolier parisien aide son meilleur ami à retrouver son père à Londres, en compagnie d'une camarade de classe dont il est épris. Thème du triangle amoureux abordé à l'échelle enfantine. Récit rafraîchissant, mais devenant graduellement plus laborieux. Réalisation colorée et inventive. Jeu plein d'assurance de J. Sitruk.
Seconde réalisation du comédien Richard Berry, après L'ART (DÉLICAT) DE LA SÉDUCTION (inédit au Québec), ce nouveau film emprunte volontiers dans sa première partie le ton d'AMÉLIE POULAIN ou de TOTO LE HÉROS avec ses moults recours à une voix-off sur le mode de la confidence et la fantaisie inventive de son traitement. Il s'agit donc d'une énième tentative au cinéma de raconter une histoire du point de vue d'un enfant. Pour ce faire, le réalisateur a décidé de placer sa caméra, pour la presque totalité des plans (hormis les plongées), à exactement 1 m 39 du sol. Il en résulte un film rafraîchissant où le monde des adultes est perçu de façon naïve et fantaisiste par un jeune héros à la fois attachant et frondeur, d'où certains malentendus cocasses. Toutefois, le récit s'essouffle dans son dernier tiers qui frise l'invraisemblance, avant de se terminer sur une note un peu mièvre. Mais dans l'ensemble, on appréciera sans détour cette variation à l'échelle enfantine de l'éternel thème du triangle amoureux. Les comédiens adultes s'en donnent à coeur joie dans leur incarnation de personnages plus colorés les uns que les autres. Pour sa part, le trio d'enfants joue avec un naturel étonnant, en particulier Jules Sitruk, dont les cinéphiles ont déjà pu apprécier le talent dans le MONSIEUR BATIGNOLE de Gérard Jugnot.
Texte : Jean Beaulieu