É.-U. 2003. Comédie policière de Michael Bay avec Martin Lawrence, Will Smith, Jordi Molla. Deux policiers de l'escouade tactique des stupéfiants de Miami sont aux trousses d'un dangereux trafiquant cubain. Banal scénario de série B enflé par une réalisation technique chromée et hystérique. Péripéties marquées par l'outrance, la vulgarité et le cynisme. Scènes d'action confuses et d'une extravagance ridicule. Interprétation chargée.
Deux policiers de l'escouade tactique des stupéfiants de Miami sont aux trousses d'un dangereux trafiquant cubain. Banal scénario de série B enflé par une réalisation technique chromée et hystérique. Péripéties marquées par l'outrance, la vulgarité et le cynisme. Scènes d'action confuses et d'une extravagance ridicule. Interprétation chargée.
Le réalisateur des tonitruants ARMAGEDDON et PEARL HARBOR en remet avec ce BAD BOYS II qui repose sur un banal scénario de série B enflé par une réalisation technique chromée et hystérique. L'outrance et la vulgarité sont les mots d'ordre de ce spectacle d'un cynisme souvent indécent qui glorifie deux représentants de la loi aux méthodes fascistes. L'inconscience politique, morale et esthétique des auteurs va très loin, mais certaines scènes sont pires que d'autres, comme celle où Mike et Marcus détruisent allègrement un village cubain avec leur Hummer ou bien celle où ils font subir un interrogatoire cruel à un timide adolescent qui a rendez-vous avec la fille de Marcus. Une autre scène où des cadavres sont mutilés durant une poursuite automobile n'est pas non plus du meilleur goût. Des relents de racisme, de xénophobie, d'homophobie et de sexisme empoisonnent le climat de ce film au scénario invraisemblable, controuvé et criblé de clichés. Le dernier acte, qui montre une invasion de Cuba par un commando américain, s'avère particulièrement absurde. Les scènes d'action sont extrêmement spectaculaires, en même temps que confuses et filmées sans la moindre élégance. L'humour est dans l'ensemble plus que douteux et l'interprétation des deux vedettes s'avère chargée. Comme tout le reste.
Texte : Martin Girard