É.-U. 2003. Comédie de Richard Benjamin avec Lisa Kudrow, Damon Wayans, Christine Baranski. La fille du riche directeur d'une compagnie de disques doit convaincre un artiste hip-hop controversé d'atténuer son image de dur à cuire. Faible satire sociale reposant sur des clichés raciaux et culturels. Numéros musicaux d'une médiocrité gênante. Réalisation passable. Interprétation caricaturale.
La fille du riche directeur d'une compagnie de disques doit convaincre un artiste hip-hop controversé d'atténuer son image de dur à cuire. Faible satire sociale reposant sur des clichés raciaux et culturels. Numéros musicaux d'une médiocrité gênante. Réalisation passable. Interprétation caricaturale.
Réalisateur honnête mais sans véritable personnalité (MY FAVORITE YEAR, MERMAIDS, MADE IN AMERICA, MRS. WINTERBOURNE), l'acteur Richard Benjamin signe sans doute le pire film de son inégale carrière. Reposant sur des clichés raciaux et culturels tous plus éculés les uns que les autres, MARCI X trahit une totale méconnaissance de l'industrie du disque, de la haute société new-yorkaise et du ghetto noir de Harlem. Cette faible satire sociale, qui prétend écorcher la droite bien-pensante, s'avère au bout du compte un banal conte de fées où une «Jewish American Princess» plutôt niaise s'éprend d'un prince pas vraiment charmant aux allures de «gangstarap». Ponctuant platement le récit, les numéros musicaux sont d'une médiocrité gênante, particulièrement ceux où l'héroïne s'improvise rappeuse à la demande de Dr. S. En dehors de ces pénibles intermèdes, la réalisation demeure tout juste passable. Cependant, l'interprétation caricaturale de l'ensemble de la distribution ne fait qu'accentuer la piètre qualité de MARCI X. Seule Christine Baranski, en sénatrice coincée, réussit à arracher quelques sourires.
Texte : Manon Dumais