Can. 2003. Comédie de moeurs de Émile Gaudreault avec Luke Kirby, Peter Miller, Claudia Ferri. À Montréal, un jeune Italo-Canadien provoque tout un tumulte dans sa famille lorsqu'il annonce à ses parents qu'il est gay. Peinture de moeurs chaleureuse et enjouée, peuplée de personnages attachants. Traitement exubérant. Réalisation colorée. Comédiens savoureux.
À Montréal, un jeune Italo-Canadien provoque tout un tumulte dans sa famille lorsqu'il annonce à ses parents qu'il est gay. Peinture de moeurs chaleureuse et enjouée, peuplée de personnages attachants. Traitement exubérant. Réalisation colorée. Comédiens savoureux.
Cette adaptation enjouée et inventive d'une pièce à succès d'un jeune Montréalais s'amuse à caricaturer gentiment les traits les plus folkloriques d'une certaine communauté italo-canadienne farouchement attachée aux traditions. Du même souffle, le film aborde le thème du conflit des générations, exacerbé ici par le fait que le jeune héros se sent forcé de prendre ses distances avec la communauté italienne, à laquelle il s'est toujours identifié, afin de se rapprocher un peu de celle des gays. Il n'y a rien de franchement original dans les idées de base du récit, mais le traitement est d'une exubérance si contagieuse que le réalisateur et son coscénariste parviennent à injecter du sang neuf dans les formules les plus éprouvées. En outre, le film réussit à dépasser le stade de la caricature, dans lequel il menace de s'enfermer au début, en se métamorphosant contre toute attente en une peinture de moeurs chaleureuse, peuplée de personnages attachants et crédibles. La réalisation fourmille d'idées fantaisistes et le montage fait preuve d'un sens poussé de l'ellipse, enchaînant les scènes à un rythme trépidant fort bien soutenu. Enfin, les interprètes livrent des performances sympathiques et même savoureuses, avec une mention toute spéciale à la comédienne Claudia Ferri, particulièrement en verve.
Texte : Martin Girard
Juliette Ruer - Voir
Dans les costumes (...), les coiffures (...), le maquillage même (...) et, bien sûr, la déco surchargée en extérieur comme en intérieur (...): tout concourt à la surenchère. Mais, encore là, on joue avec ce kitsch, on pousse la caricature visuelle et les clichés. (...) Et, paradoxalement, on retrouve une image de Montréal plutôt fidèle.
Yseult Picard - Échos Vedettes
La relation entre les deux jeunes hommes (...) est plus approfondie dans le film que dans la pièce, de même que la psychologie de tous les personnages. L'aspect très coloré du long métrage (...) donne un agencement de couleurs aussi vivant que les personnages eux-mêmes.
Isabelle Massé - La Presse
MAMBO ITALIANO est une comédie grand public avant d'être une histoire sur l'homosexualité. Le film véhicule un thème universel: le fait que l'être humain doit être authentique dans une société où il se fait imposer des règles et où il plie souvent.
Marc-André Lussier - La Presse
On notera aussi le soin méticuleux apporté à la direction artistique, très réussie, de même que cette nette volonté de retranscrire fidèlement l'esprit de la Petite Italie de Montréal. MAMBO ITALIANO a le mérite de faire rire de bon coeur en proposant une histoire dans laquelle les différences sont célébrées.
Florence Colombani - Le Monde
Dynamique et bien jouée, cette comédie sans réelle ambition cinématographique a pour but essentiel et plutôt sympathique de délivrer un message de tolérance.
David Rooney - Variety
The untethered shtick of the older-generation Italian characters is a little overbearing and caricatured (...). But some of the script's digs at Italian obsessions are amusingly illustrated: the rule that offspring leave home only to marry or to die, the fixation on job security and a pension plan as holy grails to be valued above all else.