Fr. 2003. Comédie dramatique de Gilles Legrand avec Jules-Angelo Bigarnet, Jacques Villeret, Michèle Laroque. Séjournant chez son grand-père dans le massif du Mont-Blanc, un gamin entreprend de retrouver sa mère, disparue il y a cinq ans dans cette région. Scénario offrant un habile mélange d'aventures et de récit d'apprentissage. Humour bon enfant. Personnages pittoresques. Réalisation honnête. Interprétation sincère.
Séjournant chez son grand-père dans le massif du Mont-Blanc, un gamin entreprend de retrouver sa mère, disparue il y a cinq ans dans cette région. Scénario offrant un habile mélange d'aventures et de récit d'apprentissage. Humour bon enfant. Personnages pittoresques. Réalisation honnête. Interprétation sincère.
Pour son premier long métrage, le producteur Gilles Legrand (RIDICULE, TENUE CORRECTE EXIGÉE, LA VEUVE DE SAINT-PIERRE, etc.) s'est inspiré d'une catastrophe aérienne non élucidée et du deuil vécu par ses trois enfants à la suite du décès de leur mère. Il en résulte une gentille comédie dramatique pour laquelle le réalisateur a su éviter de justesse le mélo larmoyant et la surenchère de bons sentiments en adoptant le point de vue d'un gamin à l'imagination débordante. Fort d'un scénario alliant habilement aventures et récit d'apprentissage, MALABAR PRINCESS demeure, malgré son humour bon enfant, une touchante incursion dans l'univers d'un garçon qui tente de percer les secrets de la vie que son entourage adulte essaie maladroitement de lui cacher. Désirant s'inscrire dans la veine poétique d'un Jaco van Dormael (LE HUITIÈME JOUR), Legrand n'arrive pourtant qu'à signer une réalisation honnête dont les rares moments de fantaisie, teintés de mystère et d'exotisme, paraissent bien sages. Secondé par des comédiens chevronnés incarnant avec conviction des personnages pittoresques, notamment le regretté Jacques Villeret en papi bourru citant Françoise Dolto, le jeune Jules-Angelo Bigarnet livre une interprétation sincère.
Texte : Manon Dumais