Fr. 2003. Drame fantastique de Olivier Dahan avec Jean Reno, Benoît Magimel, Camille Natta. Deux policiers tentent d'élucider une série de meurtres sanglants commis par de mystérieux moines dotés de pouvoirs surnaturels. Suite tarabiscotée d'un film à succès. Récit alimenté d'un fouillis de symboles religieux et sataniques. Réalisation spectaculaire aux effets racoleurs. Interprétation énergique mais sans éclat.
Deux policiers tentent d'élucider une série de meurtres sanglants commis par de mystérieux moines dotés de pouvoirs surnaturels. Suite tarabiscotée d'un film à succès. Récit alimenté d'un fouillis de symboles religieux et sataniques. Réalisation spectaculaire aux effets racoleurs. Interprétation énergique mais sans éclat.
Après Mathieu Kassovitz, dont la réalisation des RIVIÈRES POURPRES cherchait autant à attirer l'attention des producteurs hollywoodiens qu'à plaire au public français, Olivier Dahan, moins inspiré mais tout aussi déterminé, reprend la formule des deux policiers confrontés à des cas aussi énigmatiques qu'ésotériques. Le premier film évoquait la crainte du clonage et de l'eugénisme; ce second épisode, aux effets toujours plus racoleurs et spectaculaires, aborde le satanisme, jumelé à la résurgence de l'idéologie nazie. Petit catéchisme à l'heure du vidéoclip rédigé par Luc Besson, LES RIVIÈRES POURPRES 2 est tapissé de références religieuses et d'explications vaseuses sur l'imminence de l'Apocalypse. Tout ce charabia théologique, qui surcharge un récit alambiqué, se superpose à des épisodes plus enlevants, dont certains ont pour toile de fond la ligne Maginot. Jean Reno reprend du service dans le rôle du commissaire Niemans, arborant cet air un peu blasé qui ne cesse de ravir ses admirateurs. À ses côtés, Benoît Magimel prend la place laissée vacante par Vincent Cassel, déployant la même énergie athlétique que ce dernier. Quant au reste de la distribution, il se confond avec cet univers gothique qui craint davantage le diable que le ridicule.
Texte : André Lavoie