É.-U. 2003. Comédie dramatique de Boaz Yakin avec Brittany Murphy, Dakota Fanning, Jesse Spencer. Se retrouvant ruinée, la fille oisive d'une rock star décédée devient la gouvernante d'une fillette de huit ans très mature pour son âge. Scénario bavard passant de la comédie peu inspirée au drame psychologique simpliste et larmoyant. Réalisation de métier. Images soignées. Jeu un peu agaçant de B. Murphy.
Se retrouvant ruinée, la fille oisive d'une rock star décédée devient la gouvernante d'une fillette de huit ans très mature pour son âge. Scénario bavard passant de la comédie peu inspirée au drame psychologique simpliste et larmoyant. Réalisation de métier. Images soignées. Jeu un peu agaçant de B. Murphy.
De la première à la dernière seconde, il est difficile d'adhérer à ce récit quelque peu fabriqué, qui débute comme une comédie jouant sur l'opposition convenue entre deux filles qui apprendront à la dure à agir en accord avec leur âge, et qui se termine en drame psychologique simpliste et larmoyant. De fait, le potentiel comique de cette prémisse improbable s'épuise assez vite, les auteurs recourant à un slapstick qui s'avère facile et rarement amusant. D'autre part, le scénario bavard fait montre d'une écriture peu inspirée, plutôt avare en répliques spirituelles ou mordantes. Dans les circonstances, Boaz Yakin (FRESH, REMEMBER THE TITANS) livre une mise en scène compétente et surtout visuellement attrayante, grâce à l'apport du talentueux Michael Ballhaus, le directeur photo attitré de Scorsese. Tout de même, Yakin aurait eu intérêt à se montrer un peu plus rigoureux. Ainsi, dans une des premières scènes du film, l'électricité a été coupée chez Molly, qui décide alors de s'éclairer à la chandelle; mais bizarrement, son téléviseur continue de fonctionner! Dans le rôle de cette pauvre fille de riche, Brittany Murphy est parfois attendrissante, mais finit par agacer avec ses grimaces et ses mimiques jamais drôles. À ses côtés, Dakota Fanning, si craquante dans I AM SAM, joue cette fois de façon tellement rigide qu'elle en fait peur.
Texte : Louis-Paul Rioux