É.-U. 2003. Drame de guerre de Antoine Fuqua avec Bruce Willis, Monica Bellucci, Cole Hauser. Au Nigeria, à la suite d'un coup d'État, des soldats d'élite américains escortent dans la jungle une femme médecin et des villageois menacés par des rebelles. Récit d'héroïsme à l'américaine au propos manichéen fort peu subtil. Évocation sensationnaliste des atrocités de la guerre. Réalisation technique musclée. Jeu monocorde de B. Willis.
Au Nigeria, à la suite d'un coup d'État, des soldats d'élite américains escortent dans la jungle une femme médecin et des villageois menacés par des rebelles. Récit d'héroïsme à l'américaine au propos manichéen fort peu subtil. Évocation sensationnaliste des atrocités de la guerre. Réalisation technique musclée. Jeu monocorde de B. Willis.
Ce nouveau film du réalisateur de l'estimable TRAINING DAY livre un message peu subtil à l'effet que les États-Unis seraient investis d'une mission presque divine de gardien de la paix mondiale et de la démocratie. Le film montre des soldats américains d'un héroïsme à toute épreuve, prêts à se sacrifier pour sauver une poignée d'Africains menacés par des compatriotes sadiques. Les scénaristes ne s'embarrassent d'aucune nuance psychologique, pas plus que de complexité politique ou idéologique. Pour les fins de ce suspense guerrier destiné à divertir le grand public, le réalisateur exploite des images horrifiantes qui évoquent, notamment, les atrocités commises durant les conflits ethniques au Rwanda. Or, le rappel de telles horreurs s'avère de bien mauvais goût dans le contexte purement sensationnaliste (et propagandiste) d'un divertissement hollywoodien comme celui-ci. Fuqua a visiblement bénéficié de beaucoup de moyens techniques (il a d'ailleurs obtenu l'entière coopération de l'armée américaine) pour illustrer cette histoire, avec pour résultat une réalisation explosive et musclée qui se traduit par des moments d'une forte tension dramatique. Les interprètes manifestent eux aussi de la vigueur, mais assez peu de nuances, en particulier dans le cas de Bruce Willis, dont le jeu est parfaitement monocorde.
Texte : Martin Girard