Can. 2003. Comédie dramatique de Paul Thinel avec Guillaume Lemay-Thivierge, Jean Lapointe, Isabelle Lemme. Floués par leur compagnie de disques, les membres d'un jeune groupe s'allient à la fanfare des retraités d'une aciérie en pleine restructuration. Récit pavé de bonnes intentions mais livrant un message social trop appuyé. Scénario anecdotique aux développements souvent fabriqués. Réalisation appliquée. Plusieurs chansons entraînantes. Interprétation inégale.
Floués par leur compagnie de disques, les membres d'un jeune groupe s'allient à la fanfare des retraités d'une aciérie en pleine restructuration. Récit pavé de bonnes intentions mais livrant un message social trop appuyé. Scénario anecdotique aux développements souvent fabriqués. Réalisation appliquée. Plusieurs chansons entraînantes. Interprétation inégale.
À l'instar du récent GAZ BAR BLUES, ce premier long métrage de Paul Thinel mélange considérations sociales et amour de la musique. Mais contrairement au film de Louis Bélanger, LES IMMORTELS ne sonne jamais vrai, empilant les situations fabriquées dans un scénario anecdotique et d'un intérêt limité. L'ensemble évoque par ailleurs les comédies sociales anglaises à la BRASSED OFF, avec sa fanfare de retraités qui tente de donner un second souffle à une ville éprouvée par les coupures de poste à l'usine locale. Sauf que ces éléments de critique du système capitaliste apparaissent trop appuyés, à l'instar de l'illustration convenue des manoeuvres douteuses des compagnies de disques. Tout cela est mis en scène de façon appliquée, sans réelle invention, tandis que l'interprétation s'avère fort inégale. À côté d'un Guillaume Lemay-Thivierge plein d'enthousiasme et d'un Jean Lapointe égal à lui-même, on retrouve des interprètes secondaires au jeu pas toujours très assuré, dont le jeune Olivier Maher dans le rôle du fils de la compagne du héros, ainsi que certains membres de la fanfare, qui déclament leur texte. Seule consolation, plusieurs des chansons sont assez entraînantes, bénéficiant des indéniables talents vocaux d'Isabelle Lemme, qui se révèle en outre une actrice plutôt convaincante.
Texte : Louis-Paul Rioux