G.-B. 2003. Drame sentimental de Tim Fywell avec Romola Garai, Rose Byrne, Henry Thomas. Les démêlés sentimentaux d'une jeune Anglaise dont la famille excentrique et sans le sou habite un château délabré. Adaptation finement ciselée du roman de Dodie Smith. Récit d'un éveil à l'amour à la fois drolatique et sensible. Mise en scène soignée. Interprétation fort convaincante.
Les démêlés sentimentaux d'une jeune Anglaise dont la famille excentrique et sans le sou habite un château délabré. Adaptation finement ciselée du roman de Dodie Smith. Récit d'un éveil à l'amour à la fois drolatique et sensible. Mise en scène soignée. Interprétation fort convaincante.
A priori, I CAPTURE THE CASTLE ne semble offrir rien de plus que quelques variations sur des thèmes rebattus de la littérature pour adolescentes portant sur l'éveil amoureux des jeunes filles. Or, tout est dans la manière, et Tim Fywell, habitué de la télévision qui signe ici son premier long métrage pour le cinéma, illustre avec une belle sensibilité et un grand soin cette adaptation finement ciselée d'un roman de Dodie Smith, l'auteure des «101 Dalmatiens». En effet, Fywell évoque avec beaucoup de respect et d'empathie les émois de son héroïne et des membres de sa famille dont l'excentricité, entre des mains moins adroites, aurait facilement prêté le flanc à la caricature. Au lieu de quoi, les dilemmes de ces «Royal Tenenbaum» britanniques sont ici résolus avec style et panache, ce qui fait d'I CAPTURE THE CASTLE une expérience satisfaisante tant pour les adolescents que pour les adultes. Les interprètes sont tous très convaincants, particulièrement Romola Garai, qui sait parfaitement communiquer la métamorphose que subit son personnage d'adolescente hypersensible vers la sagesse fraîchement acquise de l'âge adulte.
Texte : Jean-Philippe Gravel