Can. 2003. Drame psychologique de Micheline Lanctôt avec Sylvie Drapeau, Frédérick de Grandpré, Shanie Beauchamps. Interceptée près de Québec, une mère infanticide en état de choc est ramenée chez elle à Montréal par un policier qui ignore tout de son crime. Démarche féministe valable mais desservie par un traitement maladroit. Récit plutôt laborieux ponctué par un conte poméranien illustré dans un style criard et résolument artificiel. Technique compétente. Interprétation peu satisfaisante. (sortie en salle: 21 novembre 2003)
Interceptée près de Québec, une mère infanticide en état de choc est ramenée chez elle à Montréal par un policier qui ignore tout de son crime. Démarche féministe valable mais desservie par un traitement maladroit. Récit plutôt laborieux ponctué par un conte poméranien illustré dans un style criard et résolument artificiel. Technique compétente. Interprétation peu satisfaisante. (sortie en salle: 21 novembre 2003)
Première réalisation de la comédienne Micheline Lanctôt depuis LA VIE D'UN HÉROS en 1994, LE PIÈGE D'ISSOUDUN se veut une oeuvre éminemment personnelle, dans laquelle l'auteure a cherché à exprimer, via une histoire illustrant un cas limite, à quel point il peut être difficile pour une femme d'élever des enfants tout en menant de front une carrière professionnelle. Une démarche féministe certes valable, mais desservie par un traitement maladroit qui enlève toute force dramatique à l'ensemble. Le récit apparaît plutôt laborieux, multipliant les haltes arbitraires sur ce même trajet emprunté l'an dernier par les jeunes adultes de QUÉBEC-MONTRÉAL, donnant alors lieu à des confidences peu convaincantes ou à des scènes de séduction amenées de façon trop précipitée. Cette intrigue au dénouement sans surprise est entrecoupée, en une sorte de contrepoint psychologique, par un conte poméranien illustré dans un style criard et résolument artificiel, qui menace à tout moment de faire sombrer le film dans le ridicule. Néanmoins, Lanctôt offre une réalisation technique compétente, en dépit d'un budget plus que restreint. En surjouant son personnage mal défini, Sylvie Drapeau parvient rarement à le rendre touchant ou même troublant, face à un Frédérick de Grandpré sensible mais au jeu plutôt limité.
Texte : Louis-Paul Rioux