Can. 2003. Comédie fantaisiste de Vincenzo Natali avec David Hewlett, Andrew Miller, Elana Shilling. Pour faire échec à leurs problèmes, deux copains paumés parviennent à effacer le monde qui les entoure. Scénario limité offrant une vision misanthrope de la vie. Humour manquant de finesse. Scènes parfois étirées. Réalisation plus laborieuse qu'originale. Interprétation agitée.
Pour faire échec à leurs problèmes, deux copains paumés parviennent à effacer le monde qui les entoure. Scénario limité offrant une vision misanthrope de la vie. Humour manquant de finesse. Scènes parfois étirées. Réalisation plus laborieuse qu'originale. Interprétation agitée.
Décidément, le réalisateur de CUBE semble affectionner les décors minimalistes et les situations extrêmes. Toutefois, là où, dans son premier long métrage, Vincenzo Natali compensait certaines maladresses par des développements imaginatifs, NOTHING, sorte d'antithèse de l'opus précité, pèche par un scénario qui se mord la queue, une direction d'acteurs déficiente et une vision misanthrope et misogyne du monde. Ce «film de potes» qui tourne au vinaigre aurait pu donner un excellent court métrage, à la manière du classique VOISINS de Norman McLaren. Hélas, au bout d'à peine vingt minutes, le récit se coince dans un «no man's land» scénaristique, exploitant à répétition un humour difficile à digérer pour quiconque considère que l'univers ne se résume pas à la télé câblée, aux jeux vidéo et à la musique rock. Aux originales et vives séquences d'animation du début succèdent des scènes parfois étirées, souvent gratuites, sur fond de surréalisme bon marché. Les rares échappées dans un registre plus profond s'étiolent platement dans les clichés. Le jeu surchargé des deux comédiens personnifiant ces Robinsons du néant nous fait regretter que les rôles secondaires, tous bien campés, n'ont droit qu'à une apparition furtive et à seulement quelques répliques.
Texte : Jean Beaulieu