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Le Néant (Nothing)

Can. 2003. Comédie fantaisiste de Vincenzo Natali avec David Hewlett, Andrew Miller, Elana Shilling. Pour faire échec à leurs problèmes, deux copains paumés parviennent à effacer le monde qui les entoure. Scénario limité offrant une vision misanthrope de la vie. Humour manquant de finesse. Scènes parfois étirées. Réalisation plus laborieuse qu'originale. Interprétation agitée.

Général
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Le Néant (Nothing)

Général Général

Can. 2003. Comédie fantaisiste de Vincenzo Natali avec David Hewlett, Andrew Miller, Elana Shilling.

Pour faire échec à leurs problèmes, deux copains paumés parviennent à effacer le monde qui les entoure. Scénario limité offrant une vision misanthrope de la vie. Humour manquant de finesse. Scènes parfois étirées. Réalisation plus laborieuse qu'originale. Interprétation agitée.

Année :
Durée :
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Distributeur :
Alliance Vivafilm
Copains depuis l'enfance, les éternels adolescents Dave et Andrew habitent la maison délabrée de ce dernier, enchâssée entre deux autoroutes. Un matin, Dave annonce à son pote qu'il part vivre chez sa nouvelle petite amie Sara. Or, il s'avère que la jeune femme a utilisé Dave pour détourner des sommes importantes dans l'entreprise où il travaille. Entre-temps, s'étant par mégarde enfermé dehors, le névrosé Andrew reçoit l'aide d'une fillette scoute zélée. Mais les ennuis s'accumulent: Dave est dénoncé pour la fraude de Sara, Andrew est accusé par la mère de la petite fille d'avoir agressé celle-ci, tandis qu'un avis d'éviction leur tombe dessus. Désirant alors fuir le monde, les deux loustics se retrouvent comme par enchantement seuls dans leur logis, au milieu de nulle part.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Décidément, le réalisateur de CUBE semble affectionner les décors minimalistes et les situations extrêmes. Toutefois, là où, dans son premier long métrage, Vincenzo Natali compensait certaines maladresses par des développements imaginatifs, NOTHING, sorte d'antithèse de l'opus précité, pèche par un scénario qui se mord la queue, une direction d'acteurs déficiente et une vision misanthrope et misogyne du monde. Ce «film de potes» qui tourne au vinaigre aurait pu donner un excellent court métrage, à la manière du classique VOISINS de Norman McLaren. Hélas, au bout d'à peine vingt minutes, le récit se coince dans un «no man's land» scénaristique, exploitant à répétition un humour difficile à digérer pour quiconque considère que l'univers ne se résume pas à la télé câblée, aux jeux vidéo et à la musique rock. Aux originales et vives séquences d'animation du début succèdent des scènes parfois étirées, souvent gratuites, sur fond de surréalisme bon marché. Les rares échappées dans un registre plus profond s'étiolent platement dans les clichés. Le jeu surchargé des deux comédiens personnifiant ces Robinsons du néant nous fait regretter que les rôles secondaires, tous bien campés, n'ont droit qu'à une apparition furtive et à seulement quelques répliques.

Texte : Jean Beaulieu

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