All. 2003. Drame social de Sonke Wortmann avec Louis Klamroth, Peter Lohmeyer, Johanna Gastdorf. En 1954, alors que l'équipe allemande de soccer se rend en finale de la Coupe du monde, un garçon renoue difficilement avec son père, récemment libéré d'un camp de prisonniers russe. Récit solide mais des plus classiques. Bonne reconstitution d'époque. Mise en scène fonctionnelle. Interprètes convaincus.
En 1954, alors que l'équipe allemande de soccer se rend en finale de la Coupe du monde, un garçon renoue difficilement avec son père, récemment libéré d'un camp de prisonniers russe. Récit solide mais des plus classiques. Bonne reconstitution d'époque. Mise en scène fonctionnelle. Interprètes convaincus.
Récipiendaire de nombreux prix, LE MIRACLE DE BERNE est soit un drame social, soit un drame sportif, selon l'angle de vision que l'on privilégiera. En effet, l'histoire est structurée autour de deux axes emblématiques de la renaissance du pays. Le premier raconte la difficile réunification d'une famille éprouvée par la guerre; le second, l'ascension vers la victoire à la Coupe du monde de l'équipe de soccer de l'Allemagne de l'Ouest. La reconstitution d'époque s'avère soignée et crédible, tandis que la grisaille des décors traduit bien la misère ambiante. Fonctionnelle, la réalisation de Sonke Wortmann ne brille pas par son originalité, mais s'avère néanmoins solide et sans temps mort. Lui-même ancien joueur professionnel, Wortmann a porté un soin particulier aux séquences de match, très réalistes jusque dans la technique de jeu. Les clichés propres au(x) genre(s) sont là, de même que les leçons de morale édifiantes. Mais le tout est livré sans lourdeur, ni pathos excessif par une équipe d'excellents comédiens, de laquelle se détache le jeune Louis Klamroth.
Texte : Olivier Lefébure