Arg. 2003. Comédie dramatique de Daniel Burman avec Daniel Hendler, Adriana Aizemberg, Jorge D'Elia. À Buenos Aires, un jeune décrocheur s'interroge sur les raisons qui ont poussé son père à quitter sa famille pour s'établir en Israël. Scénario morcelé en plusieurs intrigues parallèles avec de nombreux personnages pittoresques. Réalisation souple d'un style parfois documentaire. Jeu spontané des interprètes.
À Buenos Aires, un jeune décrocheur s'interroge sur les raisons qui ont poussé son père à quitter sa famille pour s'établir en Israël. Scénario morcelé en plusieurs intrigues parallèles avec de nombreux personnages pittoresques. Réalisation souple d'un style parfois documentaire. Jeu spontané des interprètes.
Afin d'exacerber le drame existentiel de son héros, le cinéaste Daniel Burman a plongé celui-ci dans la tourmente d'un quartier populaire juif de Buenos Aires, peuplé de gens de tous âges, issus de toutes les cultures. Les tiraillements d'Ariel, son indécision chronique, sont en fait le miroir de son milieu écartelé entre les regrets du passé et l'inquiétude face à l'avenir, sentiments que symbolise le centre commercial en décrépitude. Caméra à l'épaule, le cinéaste traque avec une certaine fébrilité les déplacements du jeune homme, accentuant ainsi son comportement erratique. Ce dernier croise une foule de personnages pittoresques, d'une vérité si grande et d'une spontanéité telle qu'ils semblent avoir été arrachés au réel. Bien que le récit s'éparpille, donnant à la quête de vérité d'Ariel un aspect parfois anodin, le film dresse un portrait original, et nullement pessimiste, d'une jeunesse égarée en quête de modèles.
Texte : André Lavoie