É.-U. 2003. Comédie sentimentale de James Ivory avec Kate Hudson, Naomi Watts, Thierry Lhermitte. Venue à Paris pour aider sa soeur aînée en instance de divorce, une jeune Américaine s'éprend d'un politicien français d'âge mûr. Regard amusant sur les différences culturelles entre la France et les États-Unis. Récit quelque peu décousu. Ton à la fois badin et mélodramatique. Distribution prestigieuse et éclectique.
Venue à Paris pour aider sa soeur aînée en instance de divorce, une jeune Américaine s'éprend d'un politicien français d'âge mûr. Regard amusant sur les différences culturelles entre la France et les États-Unis. Récit quelque peu décousu. Ton à la fois badin et mélodramatique. Distribution prestigieuse et éclectique.
Le cinéaste américain James Ivory observe depuis longtemps les transformations de ses compatriotes au contact de cultures étrangères, surtout européennes. Après JEFFERSON IN PARIS et A SOLDIER'S DAUGHTER NEVER CRIES, il revient au pays de Molière pour tourner LE DIVORCE. Avec une tendre ironie, Ivory compose un joli tableau des moeurs françaises vues à travers le regard pragmatique d'Américains à la fois émerveillés et perplexes. Le réalisateur succombe au jeu des comparaisons peu flatteuses pour nos cousins, en particulier sur les rapports hommes-femmes et les lois favorisant les maris au détriment des épouses en cas de divorce. Aux pérégrinations des deux soeurs américaines se greffent les tribulations de nombreux personnages secondaires, mosaïque comparable à celles que l'on retrouve dans certains films de Robert Altman. Mais dans LE DIVORCE, le récit apparaît décousu, tandis que le ton balance entre le badinage et le mélodrame, sans parler de curieux revirements de situations. En outre, Paris ressemble ici à une splendide carte postale. Néanmoins, le charme de cette comédie opère grâce à la complicité de Naomi Watts et Kate Hudson. Elles sont entourées de figures légendaires comme Leslie Caron et d'actrices chevronnées, dont Glenn Close en poétesse célèbre.
Texte : André Lavoie