Fr. 2003. Comédie de moeurs de Philippe Le Guay avec Vincent Lindon, Fabrice Luchini, Géraldine Pailhas. À Lyon, diverses intrigues se nouent entre des personnes ayant un rapport plus ou moins névrotique avec l'argent. Réflexion amusante sur l'importance symbolique de l'argent. Situations parfois artificielles et forcées. Réalisation soignée. Excellents interprètes.
À Lyon, diverses intrigues se nouent entre des personnes ayant un rapport plus ou moins névrotique avec l'argent. Réflexion amusante sur l'importance symbolique de l'argent. Situations parfois artificielles et forcées. Réalisation soignée. Excellents interprètes.
Que se cache-t-il derrière la générosité des uns et la mesquinerie des autres? C'est la question à laquelle Philippe Le Guay (L'ANNÉE JULIETTE) tente de répondre, offrant une galerie de personnages contrastés dont les préoccupations semblent, de prime abord, strictement de nature financière. Mais derrière ces considérations matérielles se camouflent des raisons plus symboliques, liées entre autres à l'amour, ou à sa cruelle absence. Avec moins d'ambition qu'un Robert Altman, Le Guay entrecroise tout de même avec une belle fluidité les destinées de ses différents personnages, tandis que le choix de Lyon, ville provinciale et bourgeoise, assure une certaine vraisemblance à ces rencontres impromptues. Outre quelques situations artificielles ou forcées, le film se présente comme une réflexion amusante sur nos rapports troubles face à l'argent, démonstration illustrée par une mise en scène souple et élégante qui reflète très bien les divers statuts économiques des milieux décrits, des plus modestes aux plus opulents. Le cinéaste peut d'ailleurs compter sur une distribution prestigieuse, elle aussi tout en contrastes, alliant avec harmonie acteurs d'un âge vénérable (Claude Rich), figures connues (Vincent Lindon, Fabrice Luchini) et jeunes interprètes fougueux (Géraldine Pailhas, Lorànt Deutsch et Isild Le Besco).
Texte : André Lavoie