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Le Coeur des hommes

Fr. 2003. Comédie dramatique de Marc Esposito avec Jean-Pierre Darroussin, Gérard Darmon, Bernard Campan. Quatre amis de longue date autour de la cinquantaine vivent diverses mésaventures qui les amènent à faire le point dans leur vie. Portrait vivant mais plutôt convenu de baby-boomers. Dialogues amusants sentant toutefois un peu trop l'effort d'écriture. Humour parfois machiste. Réalisation correcte. Comédiens de métier.

Général
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Le Coeur des hommes (Le Coeur des hommes)

Général Général

Fr. 2003. Comédie dramatique de Marc Esposito avec Jean-Pierre Darroussin, Gérard Darmon, Bernard Campan.

Quatre amis de longue date autour de la cinquantaine vivent diverses mésaventures qui les amènent à faire le point dans leur vie. Portrait vivant mais plutôt convenu de baby-boomers. Dialogues amusants sentant toutefois un peu trop l'effort d'écriture. Humour parfois machiste. Réalisation correcte. Comédiens de métier.

Amis inséparables depuis plus de vingt-cinq ans alors qu'ils jouaient au foot pour une équipe de la banlieue parisienne, Manu, Jeff, Antoine et Alex, maintenant autour de la cinquantaine, sont tous à la croisée des chemins. Manu, célibataire endurci, vient de perdre son père, mais trouve bientôt l'amour auprès de Juliette, une cliente de sa charcuterie qui émerge d'une relation éprouvante. Jeff, lui, hésite à se caser avec sa compagne Elsa, deux fois plus jeune que lui, tandis qu'il appréhende de revoir son ex-femme Françoise à l'occasion du mariage de leur fille. Bien que marié à Nanou, Alex collectionne impunément les maîtresses, tandis qu'Antoine quitte le foyer familial lorsque sa femme Lili lui avoue une infidélité sans lendemain. Les trois potes tentent alors de le réconforter de leur mieux.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ayant déjà réalisé en 1992 un documentaire sur l'acteur Patrick Dewaere, Marc Esposito, le fondateur de la revue de cinéma «Studio», accouche maintenant de son premier long métrage de fiction. De son propre aveu, l'auteur a puisé son inspiration à même les comédies italiennes des années 1970 ainsi que dans les «films de groupe» de Claude Sautet et d'Yves Robert de la même époque, pour brosser un portrait vivant de «baby-boomers» qui arrivent tous à un point tournant de leur vie. Dans cet éloge de l'amitié et de la solidarité mâles, nos quatre loustics, alimentés par les répliques les plus percutantes, récoltent bien sûr la part du lion, mais leur contrepartie féminine ne s'en laisse pas imposer pour autant. On sent toutefois l'effort de l'écriture, en particulier dans des dialogues souvent artificiels, visant tantôt à émouvoir, tantôt à faire rire, tout en véhiculant à l'occasion un humour plutôt machiste dans un contexte nettement franchouillard. Quoi qu'il en soit, on a droit à une brochette de comédiens aux personnalités contrastées à souhait, qui constitue l'actif le plus précieux du film. Car on ne s'attardera pas sur une mise en scène tout au plus correcte et affadie par une trame musicale envahissante, qui ne cherche pas à réinventer quoi que ce soit.

Texte : Jean Beaulieu

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