É.-U. 2003. Comédie dramatique de Tom McCarthy avec Peter Dinklage, Patricia Clarkson, Bobby Cannavale. À la mort de son seul ami, un nain peu sociable et passionné par les trains hérite d'une ancienne gare où il liera de nouvelles amitiés. Récit simple et chaleureux sur le thème de la solitude. Bonnes touches d'humour. Traitement sensible. Interprètes sympathiques.
À la mort de son seul ami, un nain peu sociable et passionné par les trains hérite d'une ancienne gare où il liera de nouvelles amitiés. Récit simple et chaleureux sur le thème de la solitude. Bonnes touches d'humour. Traitement sensible. Interprètes sympathiques.
Ce n'est pas parce qu'on jouit d'une taille normale qu'on ne peut pas se sentir petit. Et ce n'est pas parce qu'on est un nain qu'on ne peut pas faire preuve de grandeur d'âme. Par ailleurs, prendre la décision d'être seul n'exclut pas qu'on puisse avoir quelque chose à apporter aux autres. Ainsi pourrait se résumer la morale de STATION AGENT. Ce premier long métrage du comédien Thomas McCarthy propose en effet une belle leçon de relativisme psychologique. Usant à bon escient d'un décor isolé aux lointains accents de western, l'auteur semble partir d'un drame de la solitude pour déboucher sur une lumineuse apologie du besoin de relation qui sommeille en chacun de nous, même chez l'ermite le plus endurci. Convaincante, la démonstration est d'abord portée par un Peter Dinklage fascinant dans le rôle d'un personnage stoïque qui deviendra, en dépit de ses 4 pieds et six pouces, une bouée de sauvetage pour ses amis manifestement fragiles. La complicité évidente qui s'installe dès lors entre Dinklage, Patricia Clarkson et Bobby Cannavale devient d'autant plus touchante qu'elle se tisse de non-dits et d'un humour très fin qui évite de faire sombrer les développements plus convenus dans la surenchère dramatique. Aussi, THE STATION AGENT s'impose, à l'image de son héros, comme un petit film aux grandes qualités.
Texte : Jean-Philippe Gravel