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La Mère (The Mother)

G.-B. 2003. Drame de moeurs de Roger Michell avec Anne Reid, Daniel Craig, Cathryn Bradshaw. Récemment veuve, une sexagénaire noue une liaison avec l'amant de sa propre fille. Illustration à la fois dure et compatissante d'une relation interdite. Sujet délicat traité avec nuance et sensibilité. Grande finesse psychologique. Excellente interprétation.

13 ans +
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La Mère (The Mother)

13 ans + 13 ans +

G.-B. 2003. Drame de moeurs de Roger Michell avec Anne Reid, Daniel Craig, Cathryn Bradshaw.

Récemment veuve, une sexagénaire noue une liaison avec l'amant de sa propre fille. Illustration à la fois dure et compatissante d'une relation interdite. Sujet délicat traité avec nuance et sensibilité. Grande finesse psychologique. Excellente interprétation.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Pays :
Distributeur :
Mongrel Media
May est une sexagénaire vivant en banlieue de Londres. Lorsque son mari Toots meurt au cours d'une visite familiale dans la capitale, elle refuse de revenir à son domicile, craignant de s'enfoncer dans une vieillesse solitaire et anonyme. Voyant le manque d'enthousiasme de son fils Bobby et de sa belle-fille à l'idée de l'héberger quelques jours, May s'installe chez sa fille Paula. Celle-ci, une mère célibataire instable, lui demande aussitôt d'intercéder en sa faveur auprès de Darren, l'homme qui rénove la maison de Bobby, pour le convaincre de partager sa vie avec elle. Or, May tombe sous le charme de l'amant de sa fille, nouant rapidement avec lui une liaison amoureuse et charnelle qui, une fois découverte par Paula et Bobby, sera lourde de conséquences.

L’AVIS DE MEDIAFILM

On peut toujours compter sur l'écrivain et scénariste Hanif Kureishi (MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE, MY SON THE FANATIC, INTIMACY) pour concocter des histoires d'amour dont la franchise et l'anticonformisme prêtent à une saine controverse. Il récidive ici avec ce récit d'une «vieille dame indigne» qui semble, envers et contre tous, se mettre à l'écoute de ses passions pour la première fois. Ce faisant, cette illustration à la fois dure et compatissante d'une relation interdite fait montre d'une belle finesse psychologique, toujours tendue entre l'humour et le drame, grâce à des dialogues finement ciselés et riches en sous-entendus. Hormis de brefs passages qui trahissent une inutile cruauté, la mise en scène de Roger Michell colle fort bien aux états d'âme de la protagoniste, grâce à des éclairages expressifs, un usage sensible du plan subjectif et une manière très judicieuse de disposer les corps dans l'image. L'interprétation d'ensemble est excellente. Mais il faut souligner la prestation mémorable et courageuse d'Anne Reid, aux côtés de Daniel Craig dans le rôle d'un amant dont la présence faite de lucidité désabusée et de faiblesse contenue exsude un charme inquiétant.

Texte : Jean-Philippe Gravel

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