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L'Espérance

Can. 2003. Drame de Stefan Pleszczynski avec Patrick Labbé, Isabel Richer, Maxime Dumontier. L'arrivée d'un visiteur mystérieux perturbe l'existence d'un village minier décimé par un accident tragique. Récit éparpillé et parfois confus mais contenant quelques belles idées dramatiques. Dénouement plutôt bâclé. Réalisation soignée et assez habile dans la création d'atmosphère. Interprétation inégale.

Général
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L'Espérance (L'Espérance)

Général Général

Can. 2003. Drame de Stefan Pleszczynski avec Patrick Labbé, Isabel Richer, Maxime Dumontier.

L'arrivée d'un visiteur mystérieux perturbe l'existence d'un village minier décimé par un accident tragique. Récit éparpillé et parfois confus mais contenant quelques belles idées dramatiques. Dénouement plutôt bâclé. Réalisation soignée et assez habile dans la création d'atmosphère. Interprétation inégale.

Depuis qu'un effondrement minier a emporté, il y a de cela quelques années, la majorité de sa population mâle, le village de l'Espérance vit dans une profonde morosité. Or, les choses semblent vouloir changer à l'arrivée de Jules Marin, un jeune étranger. Prétextant une panne de voiture, ce dernier installe ses quartiers dans la maison abandonnée du gérant de la mine et entreprend aussitôt de faire la conquête des habitants. Mais l'adolescent Zak, contrarié de voir son amie Angela tomber sous le charme du visiteur, se méfie de lui. En effet, sous ses dehors affables, Jules semble vouer un intérêt bien particulier à l'ancienne mine, dans laquelle, quelque temps avant l'accident, on aurait trouvé de l'or.

L’AVIS DE MEDIAFILM

On ne peut pas dire que pour ce premier long métrage de fiction, Stefan Pleszczynski et sa collaboratrice Bernadette Gogula ont manqué d'ambition. En effet, l'histoire de cette communauté qui se ressoude au contact d'un «survenant» charismatique semble souvent portée par les accents du rêve, voire d'une quête mythique. La présence souterraine d'un secret collectif, l'action sur les personnages de forces qui les dépassent - fûssent-elles celles de la nature ou du désir - confèrent de la profondeur au récit. Le réalisation, cependant, échoue à donner une réelle cohésion à tous ces éléments. Un tournage difficile et des problèmes de postproduction auraient en effet forcé les auteurs à escamoter certaines scènes, d'où une impression de confusion, surtout lors du dénouement, qui apparaît plutôt bâclé. La mise en scène demeure toutefois très soignée, exploitant de façon expressive les paysages gaspésiens tout en se montrant habile dans la création d'atmosphère. Par contre, l'interprétation est très inégale. Affublé d'une barbe plutôt ridicule, Patrick Labbé apparaît peu convaincant en séducteur machiavélique. À ses côtés, les Isabel Richer, Lynda Roy et Nathalie Coupal s'avèrent assez touchantes. Quant aux jeunes Maxime Dumontier et Esther Gaudette, en dépit d'une indéniable présence, leur jeu manque trop souvent d'assurance.

Texte : Jean-Philippe Gravel

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