L’AVIS DE MEDIAFILM

Après des années de succès avec le personnage silencieux et gaffeur de Mr. Bean, Rowan Atkinson retrouve la parole mais conserve ses allures de nigaud sympathique dans JOHNNY ENGLISH de Peter Howitt. Malheureusement, cette parodie des films de James Bond, qui n'est qu'un prétexte à déployer les grands talents comiques de la vedette britannique, ne brille pas par son originalité. S'appuyant sur un récit conventionnel au déroulement prévisible, cette comédie à la réalisation peu inspirée réunit tous les ingrédients hautement improbables des récits d'espionnage: la femme fatale, le mégalomane rêvant de dominer le monde, les gadgets, les cascades, les poursuites de voitures, etc. Même si sa performance s'inscrit dans la foulée d'illustres prédécesseurs, tels le Peter Sellers des PINK PANTHER ou le Mike Myers des AUSTIN POWERS, Atkinson parvient quand même à provoquer l'hilarité à plusieurs occasions, se servant à merveille, et avec un soupçon d'ironie, de son physique ingrat et de sa dextérité. Dans un tout autre registre, John Malkovich interprète, avec une désinvolture évidente, un riche Français voulant devenir roi d'Angleterre et discourant avec un accent qui amuse autant que les pitreries d'Atkinson.

Texte : André Lavoie