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Jeux d'enfants

Fr. 2003. Chronique de Yann Samuell avec Guillaume Canet, Marion Cotillard, Thibault Verhaeghe. Une fille et un garçon qui n'osent pas s'avouer leur amour s'amusent au fil des ans à se lancer des défis de plus en plus hasardeux. Récit tenant à la fois du conte sentimental aux contours cruels et de la satire de moeurs. Mélange détonant de naïveté et de cynisme. Psychologie capricieuse. Illustration plutôt baroque multipliant les effets de style. Interprétation convaincue.

13 ans +
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Jeux d'enfants (Jeux d'enfants)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2003. Chronique de Yann Samuell avec Guillaume Canet, Marion Cotillard, Thibault Verhaeghe.

Une fille et un garçon qui n'osent pas s'avouer leur amour s'amusent au fil des ans à se lancer des défis de plus en plus hasardeux. Récit tenant à la fois du conte sentimental aux contours cruels et de la satire de moeurs. Mélange détonant de naïveté et de cynisme. Psychologie capricieuse. Illustration plutôt baroque multipliant les effets de style. Interprétation convaincue.

Julien, un gamin de huit ans dont la mère est mourante, devient le meilleur ami de Sophie, une fillette de son âge, souffre-douleur de ses camarades de classe en raison de ses origines polonaises. Les deux complices s'inventent un jeu qui consiste à se lancer, chacun à son tour, des défis. Un petit jeu qui les encourage à faire les 400 coups, au grand dam de leur entourage, et à ne pas se prendre au sérieux quand ils se découvrent amoureux l'un de l'autre. Ainsi, au fil des ans, ils continuent à s'imposer des épreuves et à jouer à cache-cache avec leurs sentiments. Jusqu'au jour où le jeu devient trop sérieux, forçant Julien et Sophie à déclarer une trêve sous la forme d'une séparation forcée de dix ans. Une période au terme de laquelle ils se retrouveront, prêts à se lancer de nouveaux défis.

L’AVIS DE MEDIAFILM

JEUX D'ENFANTS est le premier long métrage d'un jeune cinéaste qui cite MARY POPPINS et FIGHT CLUB comme oeuvres de références. Et de fait, il y a dans le regard que porte l'auteur sur la vie et le sentiment amoureux une évidente confrontation entre naïveté et cynisme. Bien d'autres influences se font sentir dans ce film qui rappelle TOTO LE HÉROS et MA VIE EN ROSE dans sa façon de présenter l'enfance sous la forme d'un «drame fantaisiste» qui tient à la fois du conte initiatique aux contours cruels et de la satire de moeurs. Pour faire bonne mesure, on songe aussi à AMÉLIE POULAIN, en raison du style baroque de la réalisation avec sa direction artistique «papier peint», ses couleurs stylisées, ses mouvements de caméra à l'emporte-pièce et son montage télescopé. Tout cela fonctionne à merveille dans la première partie, celle évoquant l'enfance des héros. La suite est plus problématique, car devenus adultes, ces personnages apparaissent comme de grands demeurés égoïstes et méchants. Leur valse-hésitation amoureuse risque alors de lasser bien des spectateurs, surtout que les artifices du traitement finissent par devenir envahissants, au point de prendre le pas sur les vraies émotions. Chose certaine, Guillaume Canet et Marion Cotillard jouent avec beaucoup de conviction ces deux éternels enfants à la psychologie capricieuse.

Texte : Martin Girard

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