Aust. 2003. Drame sentimental de Sue Brooks avec Toni Collette, Gotaro Tsunashima, Matthew Dyktynski. Obligée de guider un homme d'affaires japonais dans le désert, une ingénieure solitaire en vient à nouer une idylle avec lui. Récit doux-amer scindé en deux parties aux tons très distincts. Quelques raccourcis dans le scénario. Décors naturels bien exploités. Réalisation satisfaisante. Interprétation de qualité.
Obligée de guider un homme d'affaires japonais dans le désert, une ingénieure solitaire en vient à nouer une idylle avec lui. Récit doux-amer scindé en deux parties aux tons très distincts. Quelques raccourcis dans le scénario. Décors naturels bien exploités. Réalisation satisfaisante. Interprétation de qualité.
Faisant suite à l'inédit ROAD TO NHILL, ce second long métrage de la réalisatrice australienne Sue Brooks ressasse un thème maintes fois traité au cinéma: les tribulations de deux personnes aux caractères opposés qui finissent par développer une grande complicité. De même, un peu comme dans LOST IN TRANSLATION de Sofia Coppola, on souligne avec un certain humour les différences culturelles entre les Occidentaux et les Orientaux. Si la première partie, en forme de road-movie un peu lent, accumule des scènes assez convenues, le virage opéré dans la seconde partie change la donne, tant dans le ton que dans l'intensité des sentiments dépeints, pour culminer sur une touchante scène d'adieu. L'habillage musical du film ainsi que le caractère spectaculaire de l'arrière-pays australien ajoutent un lyrisme particulier à une intrigue qui n'évite pas certains raccourcis et à une réalisation tout au plus satisfaisante. Trop souvent confinée à des rôles secondaires, Toni Collette, l'inoubliable vedette de MURIEL'S WEDDING, révèle une fois de plus au grand jour son immense registre dramatique pour exprimer une gamme d'émotions variées, tandis que son partenaire japonais offre un contrepoint physique et psychologique de qualité.
Texte : Jean Beaulieu