Fr. 2003. Comédie dramatique de Valeria Bruni Tedeschi avec Valeria Bruni Tedeschi, Chiara Mastroianni, Marysa Borini. Se sentant coupable de son immense richesse, une dramaturge en herbe compose difficilement avec divers aspects de sa vie. Récit éparpillé à saveur autobiographique. Réflexions intéressantes sur le rapport à l'argent. Mélange de fantaisie, de tendresse et d'humour pince-sans-rire. Quelques maladresses. Interprétation satisfaisante.
Se sentant coupable de son immense richesse, une dramaturge en herbe compose difficilement avec divers aspects de sa vie. Récit éparpillé à saveur autobiographique. Réflexions intéressantes sur le rapport à l'argent. Mélange de fantaisie, de tendresse et d'humour pince-sans-rire. Quelques maladresses. Interprétation satisfaisante.
Actrice d'origine italienne fort appréciée mais d'une nature peu flamboyante, Valeria Bruni-Tedeschi réalise un premier long métrage qui ressemble à sa vie, tout en donnant libre cours à sa fantaisie. Se disant ouvertement influencée par les cinéastes qui l'ont dirigée, notamment Noémie Lvovsky, coscénariste du film, la comédienne passée derrière la caméra livre un témoignage sincère confinant à l'autoportrait. Il s'en dégage une oeuvre au ton personnel mais pas parfaitement aboutie, laissant au jour certaines maladresses et ruptures de rythme. Nommément, les courtes séquences d'animation n'apportent pas de véritable liant à un récit déjà assez éparpillé. Par contre, une tendresse envers les personnages, un humour pince-sans-rire et une sensibilité à fleur de peau compensent pour ces menus accrocs. Développant ses thèmes à partir d'une célèbre parole de l'Évangile, la réalisatrice dispense des réflexions intéressantes sur le rapport à l'argent et clôt son film sur une métaphore réjouissante. Quant à l'interprétation d'ensemble, elle s'avère satisfaisante. Pour l'anecdote, la mère de la réalisatrice campe le rôle de la mère de Federica, tandis que celui de Bianca est tenu avec brio par Chiara Mastroianni, qui se réapproprie un personnage associé à la chanteuse et ex-top model Carla Bruni, soeur de Valeria.
Texte : Jean Beaulieu