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Head-On (Gegen die Wand)

All. 2003. Drame de moeurs de Fatih Akin avec Birol Ünel, Sibel Kekilli, Catrin Striebeck. Deux Allemands d'origine turque blessés par la vie se marient sans réellement s'aimer pour tenter de changer leur destin respectif. Portrait sans fard de deux écorchés vifs. Illustration précise des points de vue divergents d'une société métissée. Climat dur et pessimiste. Mise en scène rugueuse. Interprétation intense.

13 ans +
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Head-On (Gegen die Wand)

13 ans + 13 ans +

All. 2003. Drame de moeurs de Fatih Akin avec Birol Ünel, Sibel Kekilli, Catrin Striebeck.

Deux Allemands d'origine turque blessés par la vie se marient sans réellement s'aimer pour tenter de changer leur destin respectif. Portrait sans fard de deux écorchés vifs. Illustration précise des points de vue divergents d'une société métissée. Climat dur et pessimiste. Mise en scène rugueuse. Interprétation intense.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Fatih Akin
D'après le livre de Fatih Akin
Photographie :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Mongrel Media
Récompenses
À Hambourg, au terme d'une nuit de beuverie et de bagarres, Cahit Tomruk, quadragénaire paumé, hanté par le douloureux souvenir de sa première femme décédée depuis peu, fonce dans un mur avec son auto. À la clinique où il est soigné, il rencontre Sibel, qui avait feint une tentative de suicide. Turco-allemande comme lui, Sibel, la vingtaine délurée, propose à Cahit de l'épouser, espérant ainsi se soustraire au joug de sa famille conservatrice. Se passant la bague au doigt mais pas la corde au cou, les nouveaux mariés se donnent entière liberté quant aux relations extraconjugales. Or, un amour réciproque s'installe petit à petit entre les deux époux, mais un événement brutal impliquant Cahit vient rompre ce bonheur naissant. Sibel se voit alors forcée d'aller refaire sa vie à Istanbul.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Témoin de la nouvelle vitalité du jeune cinéma allemand, HEAD-ON, gagnant de l'Ours d'or à Berlin en 2004, révèle Fatih Akin, cinéaste de trente ans né à Hambourg de parents turcs. Le réalisateur traite d'ailleurs du mélange des cultures, en intégrant de façon habile et parfois humoristique les points de vue traditionnel et moderne d'une société métissée qui se cherche une identité. Toutefois, le climat pessimiste, réminiscent du cinéma de Fassbinder, qui nimbe l'ensemble du film nous ramène à une dure réalité. Certains prétendront que la dernière partie, qui se déroule en Turquie, perd en force pour se déliter dans un récit plus anecdotique et généraliste, à l'opposé du huis clos très rock'n roll qui marque la portion, plus longue, tournée en Allemagne. Néanmoins, ce passage accentue le déracinement des personnages, qui ne se sentent vraiment chez eux ni à Hambourg ni à Istanbul. Akin ponctue d'ailleurs les divers chapitres de son récit en incorporant des scènes de chants traditionnels interprétés par une troupe turque devant le Bosphore. Enfin, les deux interprètes principaux, quasi inconnus, livrent une prestation d'une intensité remarquable et rendent avec une justesse admirable ce portrait sans fard de deux êtres écorchés par la vie.

Texte : Jean Beaulieu

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