É.-U. 2003. Drame d'horreur de Mathieu Kassovitz avec Halle Berry, Robert Downey Jr., Penélope Cruz. Une psychiatre d'une prison pour femmes se réveille dans une cellule de son service, où elle apprend qu'on l'accuse du meurtre de son mari. Illustration opulente d'un scénario bancal aux développements peu cohérents. Ambiance de cauchemar réussie, agrémentée de nombreux effets-chocs. Interprétation intense.
Une psychiatre d'une prison pour femmes se réveille dans une cellule de son service, où elle apprend qu'on l'accuse du meurtre de son mari. Illustration opulente d'un scénario bancal aux développements peu cohérents. Ambiance de cauchemar réussie, agrémentée de nombreux effets-chocs. Interprétation intense.
Après le succès mérité de LA HAINE et l'accueil hostile réservé à ASSASSIN(S), Mathieu Kassovitz semble avoir renoncé à son statut d'auteur pour mettre son style ambitieux au service des films de genre. Ainsi donc, après avoir signé le thriller français LES RIVIÈRES POURPRES, il s'attaque maintenant à une production américaine dans la veine des thrillers paranormaux tels que THE SIXTH SENSE ou WHAT LIES BENEATH. S'imposant en début de course comme un suspense effrayant illustré avec opulence et servi par une distribution d'assez haut niveau pour le genre, GOTHIKA finit par décevoir sur le plan du scénario, qui apparaît plutôt bâclé. En effet, les éléments mis en place avec succès au début du film, tels le décor sinistre à souhait du pénitentier et le drame cauchemardesque d'une psy qui se retrouve de l'autre côté du miroir, n'arrivent pas longtemps à faire oublier les incohérences du récit, qui réservent certains coups de théâtre aussi prévisibles que maladroits. Par conséquent, si Kassovitz crée efficacement de nombreux effets-chocs, il ne parvient pas pour autant à maintenir un réel climat de suspense jusqu'à la fin. Les interprètes jouent cependant avec l'intensité voulue.
Texte : Jean-Philippe Gravel