Fr. 2003. Drame de Dominique Cabrera avec Miou-Miou, Jean-Pierre Léaud, Morgan Marinne. En juin 1940, alors que la population parisienne fuit l'avancée des Allemands, les patients d'un hôpital psychiatrique s'échappent et errent à travers la campagne. Scénario sans queue ni tête. Mise en scène inconstante. Rythme hésitant. Interprétation inégale.
En juin 1940, alors que la population parisienne fuit l'avancée des Allemands, les patients d'un hôpital psychiatrique s'échappent et errent à travers la campagne. Scénario sans queue ni tête. Mise en scène inconstante. Rythme hésitant. Interprétation inégale.
Cette coproduction canadienne souffre d'un scénario inachevé dont la cinéaste maquille les inconstances et les failles sous une mise en scène qui claudique entre poésie et naturalisme. Caméra à l'épaule, Dominique Cabrera donne l'impression de foncer dans la campagne française, sans but ni boussole, à l'instar de ses personnages. Sur leurs visages, elle scrute d'abord l'ivresse de la liberté, puis l'inquiétude lorsqu'apparaissent les traces d'une guerre sauvage, évoquée plus que montrée. Le montage à la hache donne un rythme hésitant à cette histoire qui stagne puis accélère sans prévenir, jusqu'à une conclusion précipitée, aussi impénétrable que toutes les scènes qui ont précédé. Jean-Pierre Léaud se couvre de ridicule en poète psychopathe devant une Miou-Miou discrète et un Gabriel Arcand habité dans le rôle du marinier qui, l'espace de quelques scènes, partage la compagnie des fous.
Texte : Martin Bilodeau