É.-U. 2003. Comédie fantaisiste de Bo Welch avec Mike Myers, Spencer Breslin, Dakota Fanning. Un chat géant à moitié humain et doté de pouvoirs magiques entraîne deux enfants dans des jeux délirants. Adaptation synthétique et souvent vulgaire d'un conte de Dr. Seuss. Gags nombreux mais rarement efficaces. Décors, costumes et trucages spectaculairement colorés et fantaisistes. Cabotinage constant de M. Myers.
Un chat géant à moitié humain et doté de pouvoirs magiques entraîne deux enfants dans des jeux délirants. Adaptation synthétique et souvent vulgaire d'un conte de Dr. Seuss. Gags nombreux mais rarement efficaces. Décors, costumes et trucages spectaculairement colorés et fantaisistes. Cabotinage constant de M. Myers.
Ayant connu du succès avec HOW THE GRINCH STOLE CHRISTMAS de Ron Howard, le producteur Brian Grazer s'attaque à un autre conte de Dr. Seuss, confiant cette fois la réalisation à un nouveau venu qui a travaillé comme directeur artistique sur plusieurs films de Tim Burton. Or, l'élément le plus réussi et le plus spectaculaire de THE CAT IN THE HAT est précisément le design très coloré des décors, costumes et accessoires. Le film se déroule dans une banlieue fantaisiste qui baigne dans des tons pastel, à la manière de EDWARD SCISSORHANDS, mais dans un esprit encore plus surréaliste. Malheureusement, la poésie, l'émotion et l'humour délicat du film de Burton sont justement ce qui manque cruellement à cette illustration trop libre du conte de Dr. Seuss, où les gags sont nombreux mais rarement efficaces. Le film se résume rapidement à une sorte de «Mike Myers show» psychédélique et synthétique dans lequel le comédien multiplie les numéros de cabotinage outré sous le pelage d'un chat hystérique et vulgaire. On est d'ailleurs surpris par le mauvais goût affiché par cette production, pourtant destinée à un public familial. Sans parler de la cruauté gratuite de plusieurs gags. Techniquement, l'ensemble s'avère pourtant remarquable, ce qui revient à dire que le film représente un gaspillage de talent et d'argent.
Texte : Martin Girard