Dan. 2003. Drame de moeurs de Lars von Trier avec Nicole Kidman, Paul Bettany, Stellan Skarsgard. Durant la Dépression, une jeune fugitive se réfugie dans un village des Rocheuses où les habitants finissent par l'exploiter en échange de leur protection. Fable cruelle et ambiguë sur les contradictions de la nature humaine. Enjeux moraux et sociaux complexes. Décor stylisé réduit à sa plus simple expression. Mise en scène inventive. Distribution impressionnante.
Durant la Dépression, une jeune fugitive se réfugie dans un village des Rocheuses où les habitants finissent par l'exploiter en échange de leur protection. Fable cruelle et ambiguë sur les contradictions de la nature humaine. Enjeux moraux et sociaux complexes. Décor stylisé réduit à sa plus simple expression. Mise en scène inventive. Distribution impressionnante.
Enfant terrible du cinéma danois (et du cinéma tout court), Lars Von Trier a toujours prisé autant la controverse que l'invention formelle. Avec DOGVILLE, le cinéaste demeure fidèle à lui-même. D'abord sur le plan de la provocation, puisque son film a déjà, à tort ou à raison, suscité des accusations de misanthropie et d'antiaméricanisme. Ensuite, sur le plan esthétique, l'auteur ayant imaginé un audacieux dispositif scénique pour illustrer cette fable souvent cruelle sur les contradictions de la nature humaine. Ainsi, l'action est filmée sur un plateau de tournage presque vide, à l'exception de quelques meubles et de tracés au sol qui circonscrivent l'espace imaginaire d'une petite ville américaine. Ce traitement formel très stylisé, voire quasi abstrait, permet au cinéaste de mettre au premier plan un drame qui explore des enjeux moraux et sociaux complexes. L'auteur nous porte à confondre l'histoire de Grace avec celle des héroïnes au coeur pur qu'il livrait à la méchanceté humaine dans BREAKING THE WAVES et DANCER IN THE DARK, mais cette fois, il réserve un coup de théâtre qui permet à DOGVILLE de se démarquer. Habile et captivante, la mise en scène parvient à transcender le dépouillement du décor par une utilisation inventive de la caméra et des éclairages. Très émouvante, Nicole Kidman domine une distribution des plus relevées.
Texte : Jean-Philippe Gravel
Par : Patrick Aubert, Montréal
Remarquable.
J'attribue à ce film la Cote
Par : Antoine Raymond, Montréal
Oeuvre bouleversante qui prouve l'étonnante polyvalence du cinéma. Ce film démontre à quel point le septième art est celui du récit, au détriment du matériaux.
J'attribue à ce film la Cote