L’AVIS DE MEDIAFILM

Après avoir exploité à des fins comiques la crétinerie (DUMB AND DUMBER), la schizophrénie (ME, MYSELF & IRENE) et l'obésité (SHALLOW HALL), les frères Farrelly récidivent dans l'humour «politiquement incorrect» avec cette farce dominée par un humour absurde qui fait toutefois rarement mouche. Les deux frangins cinéastes sont bien placés pour rendre hommage à la complicité fraternelle, un thème qu'ils développent avec un mélange plutôt sympathique de cocasserie et de chaleur humaine. Mais leur inspiration comique manque de souffle, si bien que les situations finissent par devenir répétitives. Le bilan négatif s'alourdit vers la fin lorsque l'intrigue sombre dans le sentimentalisme attendu. Heureusement, l'enthousiasme des comédiens ne se dément jamais, ce qui confère à l'ensemble un semblant d'énergie, tandis que quelques gags vraiment désopilants viennent ici et là raviver l'intérêt. Notamment dans les scènes où Cher et Meryl Streep jouent leur propre rôle. Quant à la mise en scène, elle demeure purement fonctionnelle, voire carrément banale.

Texte : Martin Girard