Go to main content
Default image
4

Casa de Los Babys

É.-U. 2003. Drame social de John Sayles avec Daryl Hannah, Lili Taylor, Maggie Gyllenhaal. Dans un hôtel en Amérique du Sud, six Américaines de milieux divers attendent de pouvoir adopter un enfant. Réflexion touffue mais sentie sur la maternité, les chocs culturels et les inégalités sociales. Passages émouvants. Réalisation attentive. Personnages un peu schématiques incarnés par d'excellentes interprètes.

Général
4

Casa de Los Babys (Casa de Los Babys)

Général Général

É.-U. 2003. Drame social de John Sayles avec Daryl Hannah, Lili Taylor, Maggie Gyllenhaal.

Dans un hôtel en Amérique du Sud, six Américaines de milieux divers attendent de pouvoir adopter un enfant. Réflexion touffue mais sentie sur la maternité, les chocs culturels et les inégalités sociales. Passages émouvants. Réalisation attentive. Personnages un peu schématiques incarnés par d'excellentes interprètes.

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Venues des États-Unis, six femmes stériles doivent séjourner dans un pays d'Amérique du Sud pour un temps indéterminé, parfois des mois, en attendant de pouvoir adopter un enfant. Réuni dans un même hôtel, ce groupe disparate comprend une ex-alcoolique convertie à la religion, une célibataire possiblement lesbienne, une adepte de l'athlétisme, une jeune épouse fortunée, une quadragénaire revendicatrice et une femme à court d'argent mais très habitée par son désir de maternité. Malgré leurs différences, ces personnes apprennent à se connaître, alors qu'autour d'elles se déploient les destins parallèles d'un gamin sans abri, d'une adolescente enceinte qui doit faire adopter son enfant, d'une domestique responsable de ses frères et soeurs et d'un révolutionnaire désabusé qui effectue des travaux d'entretien à l'hôtel.

L’AVIS DE MEDIAFILM

CASA DE LOS BABYS est un film quelque peu problématique dans l'oeuvre engagée de John Sayles. Habité par l'idée d'écrire cette histoire sur une poignée de femmes stériles confrontées, en pleine terre étrangère, à une attente plus incertaine encore que celle de la grossesse, le cinéaste aurait d?abord rédigé un récit, selon lui, «trop long pour faire une nouvelle et trop court pour être un roman». Par conséquent, CASA DE LOS BABYS apparaît comme un film trop bref pour la portée de son sujet touffu, d?autant plus que sa trame principale est aussi enrichie d'une demi-douzaine de récits secondaires. S?ensuit une méditation sur l?inégalité sociale, l?instinct maternel et le choc des cultures, qui prend l?allure d?un instantané extrêmement senti, mais dont la compression entraîne aussi une certaine rapidité du trait, notamment lorsqu?il s?agit d?établir des liens paradoxaux entre l?attente de ces femmes et l?existence indigente des enfants de la rue. Par contre, les comédiennes de talent qui portent le film sur leurs épaules laissent parfaitement deviner l?épaisseur du drame vécu par les protagonistes, malgré le caractère un peu schématique de ces dernières. Il en résulte plusieurs scènes émouvantes, qui confirment à nouveau l?humanisme attentif de John Sayles et son amour des femmes.

Texte : Jean-Philippe Gravel

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3