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Carandiru

Br. 2003. Drame social de Hector Babenco avec Luiz Carlos Vasconcelos, Ivan De Almeida, Ailton Graça. À Sao Paulo, un médecin devient le confident des détenus du plus grand pénitencier d'Amérique latine, le Carandiru. Peinture à la fois sensible et vivante de dures conditions de vie. Récit épisodique habilement construit. Montage rythmé aux transitions abruptes. Excellente distribution.

13 ans + (violence)
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Carandiru (Carandiru)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

Br. 2003. Drame social de Hector Babenco avec Luiz Carlos Vasconcelos, Ivan De Almeida, Ailton Graça.

À Sao Paulo, un médecin devient le confident des détenus du plus grand pénitencier d'Amérique latine, le Carandiru. Peinture à la fois sensible et vivante de dures conditions de vie. Récit épisodique habilement construit. Montage rythmé aux transitions abruptes. Excellente distribution.

Genre :
Année :
Réalisation :
En 1989, à São Paolo, un médecin est chargé de mener un programme de prévention contre le sida dans le plus grand centre de détention d'Amérique latine, le Carandiru. Habitué aux techniques de pointe, l'omnipraticien doit se débrouiller avec des moyens plus rudimentaires dans cette vaste prison surpeuplée et délabrée. Tout en soignant les détenus, le docteur en vient à recueillir leurs confidences, souvent pénibles, et à participer aux divers événements qui ponctuent la vie carcérale: concerts, mariages, visites des familles, etc. Mais en 1992, lorsqu'une révolte éclate dans des circonstances nébuleuses, la police militaire envahit le pénitencier et fusille 111 prisonniers. Scandalisée par ce massacre, la population brésilienne réclame la fermeture du Carandiru, qui ne se produira que dix ans plus tard.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Absent de la scène internationale depuis plusieurs années, le Brésilien Hector Babenco (PIXOTE, LE BAISER DE LA FEMME ARAIGNÉE) a vaincu le cancer grâce au docteur Drauzio Varella, celui-là même qui a relaté son expérience avec les détenus dans le best-seller "Station Carandiru". Cette rencontre a permis à Babenco d'effectuer un retour en force au cinéma avec ce film engagé. À travers un récit épisodique, il utilise le personnage anonyme du docteur comme un catalyseur qui permet aux détenus de s'exprimer librement sur leur passé hors de la prison, ce qui donne lieu à des flash back évoquant des conditions de vie parfois aussi dures à l'extérieur qu'à l'intérieur des murs du Carandiru. À l'instar du docteur, le réalisateur ne juge pas ces prisonniers qui sont presque tous des criminels endurcis vivant dans la pauvreté, mais il témoigne avec sensibilité de leur humanité et de leur énergie vitale. Aux yeux du cinéaste, leurs actes condamnables ne justifient pas le massacre encore plus répréhensible dont ils furent victimes en 1992. Grâce à une mise en scène vivante et à un montage rythmé, Babenco rend bien la fébrilité et la précarité de la vie carcérale, tout en faisant usage de transitions abruptes dans le ton qui sont volontairement choquantes. L'excellente distribution est dominée par le jeu désinvolte du très charismatique Ailton Graça dans le rôle du détenu "Majesté".

Texte : André Caron

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