É.-U. 2003. Comédie fantaisiste de Don Coscarelli avec Bruce Campbell, Ossie Davis, Ella Joyce. Dans une maison de repos, un sexagénaire qui soutient être le véritable Elvis Presley aide un autre résident à lutter contre une momie maléfique. Sujet absurde prometteur, mais développé sans grande inspiration. Mélange familier d'horreur et de parodie. Réalisation habile mais manquant de personnalité. Interprétation assez réussie.
Dans une maison de repos, un sexagénaire qui soutient être le véritable Elvis Presley aide un autre résident à lutter contre une momie maléfique. Sujet absurde prometteur, mais développé sans grande inspiration. Mélange familier d'horreur et de parodie. Réalisation habile mais manquant de personnalité. Interprétation assez réussie.
Le drame d'horreur PHANTASM (1979) et ses trois suites constituent la principale source de notoriété du réalisateur Don Coscarelli. Voilà que le cinéaste reprend du service dans le fantastique avec un projet qui a toutes les caractéristiques d'un film culte préfabriqué avec son sujet absurde (Elvis Presley contre la momie) et son mélange d'horreur et d'humour quasi parodique. La première partie du film est suffisamment intrigante pour susciter la curiosité du spectateur. Il y a d'abord ce personnage presque émouvant de soi-disant Elvis dont on ne saura jamais avec certitude s'il est véritablement le King ou un mythomane. Son histoire est racontée dans une série de flash-back fort bien troussée. Ensuite, il y a cet autre patient, un Noir convaincu d'être JFK, qui développe avec le héros une complicité sympathique. Et en toile de fond, il y a toutes ces morts bizarres attribuables à une mystérieuse créature. Une fois que ces éléments ont été mis en place, de façon d'ailleurs un peu laborieuse, on attend la suite en salivant. Mais le film déraille alors pour s'enfoncer dans les tranchées boueuses d'un salmigondis d'horreur convenue et d'humour à saveur gériatrique peu inspirant. Et, malgré quelques trouvailles, la réalisation montre peu de personnalité. Les interprètes, par contre, livrent des performances assez réussies.
Texte : Martin Girard