É.-U. 2003. Comédie de Charles Herman-Wurmfeld avec Reese Witherspoon, Sally Field, Regina King. Une jeune avocate ingénue se rend à Washington pour faire interdire l'utilisation d'animaux de laboratoire dans l'industrie des cosmétiques. Vision infantile et parfois lénifiante du système politique américain. Personnages enjoués. Réalisation scintillante mais superficielle. Interprétation pétulante de la vedette.
Une jeune avocate ingénue se rend à Washington pour faire interdire l'utilisation d'animaux de laboratoire dans l'industrie des cosmétiques. Vision infantile et parfois lénifiante du système politique américain. Personnages enjoués. Réalisation scintillante mais superficielle. Interprétation pétulante de la vedette.
Après avoir conquis le milieu rigide des académiciens de Harvard, l'héroïne rose bonbon incarnée par la pétillante Reese Witherspoon s'attaque maintenant aux complets gris du Capitole. Il en résulte une sorte de BARBIE GOES TO WASHINGTON qui offre une vision nettement infantile du système politique américain. Ce divertissement un peu trop mignon se conclut d'ailleurs sur un discours lénifiant prononcé par l'héroïne devant un parquet de politiciens émus. Le film semble avoir été écrit, réalisé et interprété par une équipe alimentée par voie intraveineuse de drogues euphorisantes. Les cinéphiles cyniques risquent donc de trouver bien indigeste ce scénario à numéros ultra prévisible et passablement simpliste, tandis que les spectateurs indulgents pourront y voir une satire naïve mais distrayante de la jungle politique américaine. Les concepteurs des costumes, des accessoires et des décors s'en sont donné à coeur joie pour créer des contrastes frappants entre le monde très terne des bureaucrates de Washington et l'univers scintillant et coloré de l'héroïne. Bien que superficielle, la réalisation demeure dans l'ensemble assez alerte, mais ce sont surtout les interprètes qui injectent de la vie dans le film, à commencer, bien entendu, par Reese Witherspoon, toujours aussi pétulante dans le rôle principal.
Texte : Martin Girard