L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce film qui s'apparente à un THE FAST AND THE FURIOUS sur deux roues prend pour point de départ un article paru dans le New Times, décrivant toute une sous-culture de cols blancs et autres professionnels aux origines ethniques bigarrées, qui se réunissent pour participer à des courses de motos illégales. Or, ce phénomène de double vie, mal connu et certainement digne d'intérêt, est à peine exploré dans BIKER BOYZ. En lieu et place, on se retrouve devant un drame sportif plutôt banal faisant une large place à des développements psychologiques qui s'avèrent lourdingues et généreux en clichés de toutes sortes. De plus, l'intrigue amoureuse d'usage entre l'aspirant champion et une jeune spécialiste du tatouage ne fait pas beaucoup d'étincelles, tandis que de nombreux personnages secondaires demeurent à l'état d'ébauche. Le réalisateur fait de son mieux pour rendre palpitantes les différentes scènes de courses, mais il y parvient rarement, abusant de mouvements de caméra tournoyants ou frénétiques qui se révèlent peu maîtrisés et d'effets de montage qui créent plus de confusion que d'excitation. Heureusement, l'interprétation s'avère sincère, Derek Luke faisant montre d'une belle intensité face à un Laurence Fishburne très solide.

Texte : Louis-Paul Rioux