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Bienvenue chez les Rozes

Fr. 2003. Comédie satirique de Francis Palluau avec Carole Bouquet, Jean Dujardin, Lorant Deutsch. Deux évadés de prison se réfugient dans la maison d'une famille bourgeoise dont les membres s'avèrent plus pervers et cupides qu'eux. Satire forcée aux effets racoleurs. Péripéties débraillées. Dialogues sans mordant. Mise en scène manquant de finesse. Interprétation d'ensemble satisfaisante.

13 ans +
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Bienvenue chez les Rozes (Bienvenue chez les Rozes)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2003. Comédie satirique de Francis Palluau avec Carole Bouquet, Jean Dujardin, Lorant Deutsch.

Deux évadés de prison se réfugient dans la maison d'une famille bourgeoise dont les membres s'avèrent plus pervers et cupides qu'eux. Satire forcée aux effets racoleurs. Péripéties débraillées. Dialogues sans mordant. Mise en scène manquant de finesse. Interprétation d'ensemble satisfaisante.

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Réalisation :
Deux prisonniers, Gilbert et MG, ont réussi à s'évader, non sans efforts et avec quelques blessures. Ils trouvent refuge dans la demeure des Rozes, une famille bourgeoise d'une petite ville de province, au moment où Béatrice Roze, avec l'aide de sa fille Magali, prépare une réception pour célébrer ses vingt ans de mariage avec son époux Daniel. Peu effrayés par ces fugitifs, les Rozes déploient des trésors d'imagination pour les aider à se sortir du pétrin. La situation prend une nouvelle tournure quand Béatrice assassine sa femme de ménage, qu'elle détestait. L'événement tragique transforme rapidement les otages en agresseurs et les bourreaux en victimes. Gilbert et MG prennent alors tous les moyens pour s'extirper des griffes de cette famille devenue cupide et perverse.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le cynisme décapant d'Étienne Chatillez et, dans une moindre mesure, de François Ozon, semble faire tache d'huile dans la cinématographie française. Rêvant peut-être de surpasser ses maîtres à penser, Francis Palluau réalise un premier long métrage qui en reproduit la signature visuelle séduisante, le caractère absurde de certaines situations et la méchanceté parfois gratuite. Ces attributs ne font toutefois pas de cette comédie satirique un modèle du genre, mais plutôt une pâle copie desservie par des dialogues sans mordant et un scénario ne justifiant jamais les transformations subites des personnages. Leur outrance et leur moralité douteuse sont soulignées à gros traits par une mise en scène reprenant les effets racoleurs du théâtre de boulevard. À ce jeu de portes qui claquent, de cadavres amoncelés et de péripéties débraillées, s'ajoutent des prétentions d'auteur d'une inutilité navrante, comme la présence de ce groupe de randonneurs évoquant un choeur de tragédie grecque. L'interprétation d'ensemble s'inscrit néanmoins parfaitement dans le ton caricatural et débridé du film. Sans trop égratigner son image de marque, Carole Bouquet fait sourire en grande bourgeoise rejetant les bonnes manières pour satisfaire ses bas instincts.

Texte : André Lavoie

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