É.-U. 2003. Comédie sentimentale de Peyton Reed avec Renée Zellweger, Ewan McGregor, Sarah Paulson. Un journaliste cherche à séduire l'auteure d'un livre féministe qui condamne l'emprise des rapports amoureux sur les femmes. Pastiche coloré des comédies sentimentales des années 1950 et 60. Intrigue banale à l'humour peu inspiré. Décors et costumes exubérants. Comédiens charmants.
Un journaliste cherche à séduire l'auteure d'un livre féministe qui condamne l'emprise des rapports amoureux sur les femmes. Pastiche coloré des comédies sentimentales des années 1950 et 60. Intrigue banale à l'humour peu inspiré. Décors et costumes exubérants. Comédiens charmants.
Ce divertissement situé dans un Manhattan «sixties» aussi exubérant que synthétique se veut un hommage aux comédies enjouées mettant en vedette le duo formé par Doris Day et Rock Hudson (LOVER COMES BACK, SEND ME NO FLOWERS). La palette de couleurs éclatante des décors et des costumes, qui semblent tous sortir d'un extravagant magazine de mode du début des années 1960, donne le ton à ce pastiche en faux Technicolor où tout n'est que poudre aux yeux, à commencer par les sentiments et les motivations des personnages. La naïveté gentille des films du duo Day-Hudson fait place ici à un léger cynisme rampant qui tient lieu de regard plus «moderne» sur les relations hommes-femmes. Sous ses dehors rétro, le film cherche aussi à exploiter une forme d'humour moins innocente que dans ses modèles. D'ailleurs, la vulgarité de certains gags à référence sexuelle surprend dans cet univers rose-bonbon. Ni très drôle, ni très touchante, cette comédie sentimentale semble avoir été créée sur la planche à dessin d'un designer en délire plutôt que sous la plume d'un scénariste inspiré. Ewan McGregor et Renée Zellweger, deux interprètes talentueux dont le charme n'est plus à démontrer, ne parviennent pas à rendre vraiment attachants, et encore moins crédibles, leurs personnages qui croulent sous les stéréotypes.
Texte : Martin Girard