É.-U. 2003. Drame sentimental de David Gordon Green avec Paul Schneider, Zooey Deschanel, Patricia Clarkson. Un jeune homme qui collectionne les aventures amoureuses s'éprend de la soeur cadette, encore vierge, de son meilleur ami. Peinture de moeurs réaliste agrémentée de touches poétiques. Dialogues très justes. Illustration souvent statique mais néanmoins assez évocatrice. Interprétation naturelle.
Un jeune homme qui collectionne les aventures amoureuses s'éprend de la soeur cadette, encore vierge, de son meilleur ami. Peinture de moeurs réaliste agrémentée de touches poétiques. Dialogues très justes. Illustration souvent statique mais néanmoins assez évocatrice. Interprétation naturelle.
Jeune réalisateur s'étant fait remarquer par la critique avec son premier long métrage GEORGE WASHINGTON (inédit en salle au Québec), David Gordon Green signe avec ALL THE REAL GIRLS une oeuvre maîtrisée dans laquelle il réussit à dépeindre avec un étonnant réalisme la vie dans les petites villes mono-industrielles américaines à travers la chronique d'un premier amour. L'intrigue elle-même peut paraître un peu mince, mais l'intérêt du film est davantage dans le traitement. On pense ici à l'utilisation en contrepoint des paysages montagneux de la Caroline du Nord et des prises de vues de la ville industrielle, au réalisme hardi des dialogues et à l'utilisation intelligente de la trame sonore. Tout cela contribue à insuffler une bonne dose de lyrisme au film. Sans que l'on puisse parler de mysticisme, les grandes lignes du scénario semblent trouver leur inspiration, inconsciemment ou pas, dans le motif symbolique chrétien de la rédemption qui lie l'amour et la souffrance au salut (même s'il s'agit, ici, du salut terrestre). L'interprétation de Paul Schneider, Zooey Deschanel et Patricia Clarkson est tout en finesse.
Texte : Karim Lebnan