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À la petite semaine

Fr. 2003. Comédie dramatique de Sam Karmann avec Gérard Lanvin, Jacques Gamblin, Clovis Cornillac. À sa sortie de prison, un quinquagénaire assagi résiste à un ami et à une jeune tête brûlée qui veulent l'entraîner dans un gros coup soi-disant sans risque. Récit vivant et truffé de dialogues colorés. Personnages bien dessinés. Caméra nerveuse. Rythme soutenu. Interprétation fort satisfaisante.

Général
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À la petite semaine (À la petite semaine)

Général Général

Fr. 2003. Comédie dramatique de Sam Karmann avec Gérard Lanvin, Jacques Gamblin, Clovis Cornillac.

À sa sortie de prison, un quinquagénaire assagi résiste à un ami et à une jeune tête brûlée qui veulent l'entraîner dans un gros coup soi-disant sans risque. Récit vivant et truffé de dialogues colorés. Personnages bien dessinés. Caméra nerveuse. Rythme soutenu. Interprétation fort satisfaisante.

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À sa sortie de prison, le quinquagénaire Jacques se rend au bistrot «Chez Roger», où l'attendent un groupe de copains ayant tous connu le milieu carcéral et vivant toujours de petites combines. Parmi eux, il y a son ami Francis qui, à 40 ans, habite encore chez sa mère et prend secrètement des cours de théâtre avec la serveuse Camille, ainsi que Didier, un malfrat prétentieux dans la trentaine, doublé d'un joueur compulsif. Les deux hommes attendaient Jacques avec impatience pour l'entraîner dans un gros coup qui comporte peu de risques selon eux. Mais l'ex-taulard refuse d'y participer, bien décidé à se ranger et à ne plus jamais retourner en prison. Or, le caïd Marcel presse lui aussi Jacques de tremper dans une opération de recel de bijoux, un projet qui intéresse davantage Francis et Didier.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Dans son deuxième long métrage, le réalisateur de KENNEDY ET MOI délaisse le milieu feutré d'un écrivain bourgeois en pleine crise existentielle pour explorer l'univers plus modeste, mais aussi plus chaleureux, d'un groupe de voleurs sans envergure et de repris de justice. À LA PETITE SEMAINE est inspiré des expériences de Désir Carré qui, à l'instar du personnage de Francis, a tâté de la magouille et de la prison avant de se laisser séduire par le théâtre. Ce qui confère au film une indéniable authenticité, surtout en ce qui a trait aux dialogues, argotiques et colorés à souhait, par moments dignes du Michel Audiard des grands jours. D'ailleurs, à travers son observation de personnages bien dessinés qui évoluent dans un milieu criminel obéissant à ses propres règles, le récit évoque les polars et études de moeurs qui mettaient jadis en vedette Jean Gabin ou Lino Ventura. Bref, un monde d'hommes, plutôt paumés et souvent maladroits dans leurs tentatives de s'en sortir, qui côtoient des femmes ayant beaucoup plus de sens commun et de volonté qu'eux. La réalisation s'avère vivante, privilégiant des mouvements de caméra nerveux, et le rythme demeure soutenu. Gérard Lanvin offre un jeu sobre, aux côtés d'un Jacques Gamblin nuancé et touchant et d'un Clovis Cornillac efficace en tête brûlée pathétique.

Texte : Louis-Paul Rioux

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