Fr. 2003. Comédie de moeurs de Coline Serreau avec Madeleine Besson, André Dussollier, Michel Boujenah. Les trois pères adoptifs d'une adolescente parisienne partent la rejoindre en Provence où elle passe ses vacances avec sa mère. Suite feuilletonesque de «Trois Hommes et un Couffin». Intrigue dispersée et convenue. Réalisation alerte. Images délavées. Interprétation enjouée.
Les trois pères adoptifs d'une adolescente parisienne partent la rejoindre en Provence où elle passe ses vacances avec sa mère. Suite feuilletonesque de «Trois Hommes et un Couffin». Intrigue dispersée et convenue. Réalisation alerte. Images délavées. Interprétation enjouée.
Il est difficile de comprendre pourquoi, 18 ans après le succès planétaire de TROIS HOMMES ET UN COUFFIN (et de son remake américain), Coline Serreau a senti le besoin d'en faire une suite aussi feuilletonesque, si ce n'est pour pouvoir offrir le premier rôle à sa fille Madeleine Besson. Cette dernière ne manque cependant pas de présence, offrant un jeu parfois enjoué, parfois morose, selon les humeurs de son personnage. Elle est aussi très bien entourée par la distribution du film original, en particulier André Dussollier, Michel Boujenah et Roland Giraud qui se délectent dans leur rôle de père au mi-temps de l'âge. Mais le plaisir des retrouvailles ne suffit pas à racheter une intrigue dispersée qui s'étiole dans des situations convenues et qui accumule les personnages stéréotypés, à commencer par cet Américain survolté qui veut tout contrôler et ses deux fils aux antipodes, l'un bellâtre et l'autre boutonneux, ce dernier s'attirant évidemment les faveurs de l'héroïne. Bien que la réalisation soit alerte et vivante, le scénario fait faux bon à plusieurs reprises, devenant répétitif et comportant des ellipses difficiles à avaler, surtout après le retour à Paris. L'aspect le plus indigeste de cette production demeure toutefois les images délavées et de piètre qualité qui proviennent d'un transfert vidéo numérique peu soigné.
Texte : André Caron