É.-U. 2002. Drame fantastique de Jay Russell avec Alexis Bledel, Jonathan Jackson, William Hurt. En 1914, une adolescente découvre dans une forêt l'existence d'une famille d'immortels dont elle s'éprend du fils cadet. Conte sentimental d'une joliesse accentuée. Atmosphère bucolique tempérée de quelques contours plus sombres. Personnages attachants. Illustration soignée. Interprétation sincère.
En 1914, une adolescente découvre dans une forêt l'existence d'une famille d'immortels dont elle s'éprend du fils cadet. Conte sentimental d'une joliesse accentuée. Atmosphère bucolique tempérée de quelques contours plus sombres. Personnages attachants. Illustration soignée. Interprétation sincère.
Ce conte sentimental pose une question existentielle qui en intrigue plus d'un: si nous le pouvions, accepterions-nous de vivre pour l'éternité? Pour y répondre, la romancière Natalie Babbitt a imaginé une histoire romantique à souhait où une jeune fille pleine d'innocence s'éprend d'un garçon immortel déjà plus que centenaire. Ce récit très fleur bleue se déroule dans une atmosphère bucolique d'une joliesse accentuée. Le réalisateur va même jusqu'à filmer les deux jeunes amoureux gambadant allègrement, main dans la main, dans des champs verdoyants. Heureusement, l'intrigue adopte ici et là quelques détours plus sombres avec la présence d'un mystérieux personnage en habit jaune dont la silhouette menace à tout moment le bonheur des protagonistes. Les propos philosophiques sur la vie, la mort et le temps qui passe énoncés dans le film sont du niveau des pensées exprimées dans les cartes de souhait. Tout de même, les ressorts dramatiques de l'intrigue demeurent suffisamment efficaces pour retenir l'attention. Et les personnages s'avèrent attachants, malgré leur caractère assez stéréotypé. Très classique mais aussi très soignée, la mise en scène bénéficie d'une photographie léchée qui met bien en valeur le contexte naturel grandiose où se déroule l'action. Et les interprètes mettent beaucoup de coeur dans leur jeu.
Texte : Martin Girard