H.-K. 2002. Drame fantastique de Oxide Pang, Danny Pang avec Lee Sin-Je, Lawrence Chou, Chutcha Rujinanon. Une jeune aveugle ayant retrouvé la vue à la suite d'une greffe de cornée s'aperçoit que ses yeux perçoivent la présence de fantômes. Récit relativement convenu mais agrémenté de passages angoissants nombreux et réussis. Finale apocalyptique assez impressionnante. Illustration ne manquant pas de style. Interprètes convaincus.
Une jeune aveugle ayant retrouvé la vue à la suite d'une greffe de cornée s'aperçoit que ses yeux perçoivent la présence de fantômes. Récit relativement convenu mais agrémenté de passages angoissants nombreux et réussis. Finale apocalyptique assez impressionnante. Illustration ne manquant pas de style. Interprètes convaincus.
Pour le cinéma américain, les films fantastiques espagnols ou asiatiques semblent plus que jamais constituer une mine de sujets à remakes. Actuellement, ces «échanges culturels» profitent sans doute aux deux partis, puisqu'ils permettent au cinéma fantastique hollywoodien de retrouver un certain sérieux (THE RING, VANILLA SKY), et aux films dont ils s'inspirent (RINGU, ABRE LOS OJOS) de se faire mieux connaître. C'est le cas de THE EYE, dont la sortie préfigure la parution d'un remake produit par Tom Cruise. Partant d'un canevas assez classique, dont le traitement rappelle largement THE SIXTH SENSE, le film propose un récit relativement convenu, mais illustré avec beaucoup de style et agrémenté d'une finale apocalyptique assez impressionnante. En effet, si le drame de la jeune héroïne connaît des développements d'une naïve sentimentalité, il comporte également plusieurs scènes de terreur réussies et très tendues, dont certaines se révèlent même poétiques. On se demande d'ailleurs ce que la version américaine du film retiendra des aspects mystiques de l'original qui, s'abreuvant aux théories et aux rituels de la réincarnation bouddhiste, ne vont pas sans insuffler un certain charme exotique à l'ensemble. Les interprètes font montre de beaucoup de conviction, spécialement la jeune Lee-Sin Je.
Texte : Jean-Philippe Gravel