É.-U. 2002. Comédie dramatique de Peter Care avec Kieran Culkin, Emile Hirsch, Jena Malone. Dans les années 1970, deux élèves d'une école secondaire catholique créent une bande dessinée dont ils sont les super-héros. Récits parallèles d'un intérêt inégal. Mélange réussi de prises de vue réelles et de séquences d'animation. Mise en scène sobre. Interprétation sincère.
Dans les années 1970, deux élèves d'une école secondaire catholique créent une bande dessinée dont ils sont les super-héros. Récits parallèles d'un intérêt inégal. Mélange réussi de prises de vue réelles et de séquences d'animation. Mise en scène sobre. Interprétation sincère.
THE DANGEROUS LIVES OF ALTAR BOYS de Peter Care (R.E.M.: ROAD MOVIE) s'inspire de la poésie illustrée de William Blake, laquelle dénonce la répression de la morale chrétienne et proclame le salut de l'âme par la création. Ainsi, dans le film, la religieuse confisque le cahier d'esquisses des garçons, leur défend de lire Blake et empêche la guide du zoo de leur expliquer le mode de reproduction des animaux. Dans ces scènes, le traitement sobre et la création d'atmosphère morose traduisent bien l'aliénation et le désoeuvrement des jeunes protagonistes. Par ailleurs, les dessins de ces derniers prennent vie lors de séquences d'animation fluides, colorées et vivantes signées Todd McFarlane (l'auteur de SPAWN), lesquelles s'intègrent harmonieusement aux prises de vue réelles. Toutefois, ces passages animés se révèlent d'un intérêt moindre, ne consistant qu'en des combats répétitifs entre les super-héros et leurs ennemis. Les trois jeunes acteurs font montre d'une belle sincérité, tandis que Jodie Foster et Vincent D'Onofrio s'en tirent assez bien, même si leurs personnages sont trop peu développés.
Texte : Manon Dumais