É.-U. 2002. Comédie de moeurs de Gary Winick avec Aaron Stanford, Sigourney Weaver, John Ritter. Un adolescent brillant et cultivé entreprend de séduire la seconde épouse de son père. Sujet délicat traité avec finesse et humour. Dialogues inspirés. Réalisation un peu terne malgré un cadre bourgeois élégant. Interprétation charmante.
Un adolescent brillant et cultivé entreprend de séduire la seconde épouse de son père. Sujet délicat traité avec finesse et humour. Dialogues inspirés. Réalisation un peu terne malgré un cadre bourgeois élégant. Interprétation charmante.
Ce qui ravit d'abord dans cette comédie de moeurs de Gary Winick (SWEET NOTHING), c'est le personnage principal, un adolescent lettré attiré par les femmes mûres. Avec ce sujet pour le moins délicat, il aurait été facile de tomber dans la grivoiserie ou le racolage. Or, TADPOLE, qui rappelle THE GRADUATE, brille par sa finesse et son humour intelligent. Ainsi, l'aventure d'un soir du garçon et de l'amie de la famille est illustrée avec piquant, mais sans vulgarité; et la scène de déclaration d'amour de l'adolescent à sa belle-mère est empreinte d'une belle sensibilité. De plus, les dialogues inspirés, souvent truffés de références littéraires, conviennent absolument à ces personnages d'intellectuels. Tourné en format numérique, le film souffre cependant d'une photographie terne. Heureusement, le cadre bourgeois new-yorkais de l'intrigue confère à l'ensemble une touche d'élégance. Enfin, les interprètes jouent au diapason, particulièrement le débutant Aaron Stanford, qui s'avère très convaincant, et Sigourney Weaver, parfaite en charmante belle-mère.
Texte : Manon Dumais