Fr. 2002. Comédie dramatique de Jean-Pierre Limosin avec Eduardo Noriega, Anna Mouglalis, Nathalie Richard. Un jeune homme privé de mémoire à long terme entreprend chaque jour une nouvelle relation amoureuse avec une de ses collègues. Histoire nébuleuse et confuse au genre mal défini. Quelques belles idées thématiques ou formelles. Ensemble plus tape-à-l'oeil qu'original. Interprètes plus ou moins à l'aise.
Un jeune homme privé de mémoire à long terme entreprend chaque jour une nouvelle relation amoureuse avec une de ses collègues. Histoire nébuleuse et confuse au genre mal défini. Quelques belles idées thématiques ou formelles. Ensemble plus tape-à-l'oeil qu'original. Interprètes plus ou moins à l'aise.
À partir d'une prémisse semblable à celle de l'excellent MEMENTO de Christopher Nolan (2000), Jean-Pierre Limosin poursuit dans la lignée un peu désinvolte et indisciplinée de son film précédent, TOKYO EYES (1997). Car là où Nolan démontrait rigueur et cohérence, Limosin et son coscénariste se sont plutôt pris les pieds dans une histoire nébuleuse et confuse, oscillant entre thriller psychologique et comédie libertine. De plus, le film subit la comparaison défavorable avec d'autres oeuvres récentes, comme SPIDER et L'HOMME SANS PASSÉ, qui traitent aussi de la perte de la mémoire. Malgré une poignée de flashes érotiques titillants permettant des réflexions intéressantes sur la notion de spontanéité en amour, quelques beaux plans et une certaine recherche dans la mise en scène, NOVO demeure prisonnier de son concept et laisse trop de pistes scénaristiques non abouties. Le film se révèle donc à l'arrivée plus tape-à-l'oeil qu'original, avec ses ruptures de ton constantes, son rythme syncopé, sa musique techno presque mur à mur, son érotisme de papier glacé et son côté pseudo-branché. À part Anna Mouglalis, pleine d'aplomb dans un rôle d'amazone sexuelle, la plupart des interprètes de ce labyrinthe mental semblent mal à l'aise.
Texte : Jean Beaulieu